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Critique de Melopee



Récemment je crois que j'ai tout lu de Schmitt de son "Homme trop facile" aux "Perroquets de la place d'Arezzo" et pourtant je ne me considère pas comme une inconditionnelle du personnage. Disons que je trouve beaucoup de plaisir dans ses intrigues et qu'il me téléporte toujours dans des huis-clos cocasses qui me divertissent tout autant que ses marionnettes de personnages.

J'avais eu l'occasion de lire "La part de l'autre" qui m'avait beaucoup intéressée car elle explorait l'éventualité d'un Hitler poursuivant une carrière de peintre, évitant ainsi le destin de l'Allemagne que l'on connait. Ici Schmitt nous entraine à la suite d'Einstein à partir de 1934, alors qu'il se trouve près d'un lac du New Jersey et converse avec un vagabond. Des échanges facétieux vont faire place à de l'inquiétude voire au tourment quant à l'avenir de l'Europe qui connait déjà les premiers signes de la montée du fascisme et du communisme.

Réfugié en Amérique, Einstein peut faire figure de lâche car il sait ce qui se trame mais l'évalue de loin. C'est d'ailleurs le fort soupçon d'un des protagonistes, O'Neill, agent Américain qui voit d'un mauvais oeil l'installation du génie scientifique. Comment agir ? Y a-t-il seulement quelqu'un susceptible de stopper les dictateurs qui prennent du terrain ?

C'est en tout cas une pièce intimiste qui a le mérite de placer Einstein dans son époque et dans ses positions idéologiques. Je reste quand même persuadée que, pour le coup, même si j'aime à lire du théâtre, cette pièce aura davantage d'intérêt sur les planches avec un Francis Huster dans le rôle du physicien pacifiste. Elle est d'ailleurs actuellement jouée jusqu'au 15 mai au Théâtre Rive Gauche.
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