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Critique de diablotin0


Les conditions de vie des civils durant la guerre 39-45 nous ont été relatés de nombreuses fois mais à chaque fois ce même sentiment d'horreur d'effroi nous assaille. On a beau être au courant des faits, il y a toujours ce même sursaut devant la peur quotidienne, la faim, le manque criant d'hygiène, la promiscuité avec les autres, avec la mort.
"QUand j'eu avalé la dernière miette, ce fut comme si je me réveillais d'un mauvais rêve, et c'est alors seulement que je me rendis compte de ce que j'avais fait. Je restais désemparée au point de me mettre à pleurer, des pleurs qui exprimaient non pas le repentir, mais une profonde angoisse. L'espace d'une seconde, la faim avait fait de moi une bête ! C'était atroce, inconcevable."
Dans" l'incendie de Berlin", Helga Schneider nous partage un morceau de sa vie qui a démarré bien difficilement. Á l'âge de 4 ans, sa mère l'abandonne, elle et son petit frère et s'engage dans la SS où elle deviendra gardienne dans un camp de concentration. On vit avec elle, non seulement ses années de peur et de manque cachée, avec une partie des siens, dans une cave, mais aussi ses relations avec sa marâtre. "Quand elle se trompait, il m'arrivait de balbutier :" Je pensais que...", mais elle me coupait en criant :" Tu n'as rien à penser, tu n'as qu'à obéir !" J'étais glacée. Obéir sans réfléchir : je ne pouvais accepter pareil ordre de personne !
Le manque pour Helga ne sera donc pas qu'alimentaire et d'hygiène mais également manque d'amour, de tendresse, d'attention. Heureusement, elle aura OPA, son grand-père, qui lui apportera un peu de chaleur.
Helga retrouvera sa mère mais ses retrouvailles auront, on peut s'en douter vu l'engagement de cette femme, un goût amer.
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