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L'incendie de Berlin est un roman sous forme de témoignage, bouleversant , capital pour comprendre les origines de l'apocalypse qu'à connue la ville de Berlin et ses habitants pendant la seconde guerre mondiale.
Helga Schneider nous livre sa vie, petite fille alors, elle va vivre l'enfer et l'apocalypse durant les années de guerre dans une cave avec une partie de sa famille, notamment son petit -frère : Peter.
L'horreur de la vie d'Helga Schneider reste dans les mains de sa mère, celle-ci abandonne ses deux enfants pour entrer dans la SS et devenir gardienne du camp de concentration d'Auschwitz.
Dans les années 70, Helga retrouve sa mère et la sidération est totale. Vingt minutes ne sont pas passées que sa mère propose à Helga d'enfiler l'uniforme nazi qu'elle a conservé " pieusement" dans une armoire lui avouant :
" le tribunal de Nuremberg m'a condamnée à 6 ans de prison comme criminelle de guerre mais désormais ça n'a plus d'importance. Sous le nazisme, j'étais quelqu'un, depuis je ne suis plus rien".
Inutile de vous dire qu'une telle déclaration vous coupe le souffle et nous terrasse.
Mais elle sert à nous faire comprendre que le Mal et l'abomination sont toujours présents.
Le devoir de mémoire devient un devoir " sacré" pour que rien ne s'oublie.
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Les conditions de vie des civils durant la guerre 39-45 nous ont été relatés de nombreuses fois mais à chaque fois ce même sentiment d'horreur d'effroi nous assaille. On a beau être au courant des faits, il y a toujours ce même sursaut devant la peur quotidienne, la faim, le manque criant d'hygiène, la promiscuité avec les autres, avec la mort.
"QUand j'eu avalé la dernière miette, ce fut comme si je me réveillais d'un mauvais rêve, et c'est alors seulement que je me rendis compte de ce que j'avais fait. Je restais désemparée au point de me mettre à pleurer, des pleurs qui exprimaient non pas le repentir, mais une profonde angoisse. L'espace d'une seconde, la faim avait fait de moi une bête ! C'était atroce, inconcevable."
Dans" l'incendie de Berlin", Helga Schneider nous partage un morceau de sa vie qui a démarré bien difficilement. Á l'âge de 4 ans, sa mère l'abandonne, elle et son petit frère et s'engage dans la SS où elle deviendra gardienne dans un camp de concentration. On vit avec elle, non seulement ses années de peur et de manque cachée, avec une partie des siens, dans une cave, mais aussi ses relations avec sa marâtre. "Quand elle se trompait, il m'arrivait de balbutier :" Je pensais que...", mais elle me coupait en criant :" Tu n'as rien à penser, tu n'as qu'à obéir !" J'étais glacée. Obéir sans réfléchir : je ne pouvais accepter pareil ordre de personne !
Le manque pour Helga ne sera donc pas qu'alimentaire et d'hygiène mais également manque d'amour, de tendresse, d'attention. Heureusement, elle aura OPA, son grand-père, qui lui apportera un peu de chaleur.
Helga retrouvera sa mère mais ses retrouvailles auront, on peut s'en douter vu l'engagement de cette femme, un goût amer.
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Comment dire le déchirement que j'ai ressenti au coeur en lisant le parcours de Helga, fillette d'origine autrichienne qui se retrouve en pleine guerre au coeur de Berlin !
Je suis d'autant plus émue qu'il s'agit d'un récit autobiographique et non d'une fiction...
Helga a été privée de tout.
D'une mère d'abord.
Car sa mère endoctrinée par la peste nazie s'engage dans la SS, abandonnant au passage Helga, son frère Peter et son mari, pour devenir surveillante du tristement célèbre camp de Birkenau...
Déjà, quel départ dans la vie !...
Ensuite, pour comble de tout, son père se remarie avec une certaine Ursula qu'elle nommera toujours la marâtre et pour cause, quel enfer lui a-t-elle fait vivre! Elle n'accorde son amour qu'au petit Peter, du reste assez insupportable à force d'être trop gâté, et rejette la pauvre Helga qui n'est que la fille de la "putain nazie".
Enfant au tempérament un brin rebelle, Helga se montre indisciplinée ce qui lui vaut d'être enfermée dans un institut tel celui de Steve Sem-Sandberg dans "Les élus" où les enfants handicapés, retardés ou simplement jugés "asociaux" sont enfermés et subissent les pires sévices...
Elle finira par quitter cet endroit pour une école où la discipline s'avère stricte mais juste et non dénuée d'amour. Enfin une lueur de tendresse dans son monde de ténèbres...
Elle y est finalement arrachée pour se retrouver au domicile de sa marâtre qui ne sera jamais tendre avec elle. Tandis que la pauvre Helga, brisée par ce qu'elle a vécu ne fera plus jamais de vagues et subira son sort sans sourciller. Petite fille qui a si désespérément besoin d'amour. Son père parti au front, ce n'est qu'auprès de Opa (le père de la marâtre) qu'elle trouvera un peu de chaleur.
Et puis la guerre tourne en défaveur de l'Allemagne. Berlin est à feu et à sang et cela aussi cette fillette doit le supporter. Conditions de vie misérables, crasse, peur insondable, dénutrition, promiscuité intolérable... Et puis l'avancée des Russes, la peur terrible des représailles et les bruits de viols qui courent, inquiétants...
Puis enfin la guerre se termine, enfin, vraiment. le retour de son père et l'amour tant attendu... qu'il ne sait pas donner.
Que de moments où je n'ai eu qu'une envie, serrer cette petite fille dans mes bras !
Un témoignage bouleversant qui démontre que la guerre ne fait jamais de vainqueurs, qu'elle reste laide en toutes choses et pour tous. Et qui nous montre que nos ennemis d'hier ont eux aussi souffert dans leur chair.
Un livre que je conseille à tous, que j'élève au rang de ceux qui font partie des témoignages essentiels à notre mémoire.
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Malgré quelques répétitions et longueurs qui ont un peu agacées ma lecture, il n'en demeure pas moins que c'est un récit bouleversant. Avec sa plume sensible, l'autrice nous raconte son enfance dans un Berlin décimé et bombardé par les troupes ennemis. Elle narre sa peine, sa crainte, ses peurs, ses nuits d'insomnie, ses journées tapies dans une cave, avec la faim au ventre. Une enfance brisée, comme des milliers, par les horreurs de la guerre et la cruauté de l'Homme. Une histoire poignante et enrageante. Un livre qu'on lit pour ne pas oublier et ne pas reproduire.
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Personnellement, c'est bien entendu mon avis personnel, mais ce livre m'a beaucoup intéressée car il montre que dans le camp ennemi il y a aussi des femmes, vieillards et enfants qui ont souffert de la guerre et que tous ne soutenaient pas Hitler dans ses idées. Et que l'avenir de ces enfants n'a pas été meilleur que ceux des autres pays car ils ont connu également la solitude, a perte d'un être cher, la faim et par après (mais le livre n'en parle pas vraiment) la honte d'être allemand.
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Ce livre retrace la vie d'une petite allemande Helga dans un Berlin nazi. Elle nous fait vivre à travers ses yeux d'enfants la destruction de Berlin et l'arrivée des russes.
J'ai trouvé le style un peu répétitif parfois mais cela reste un témoignage poignant des effets de la guerre sur les hommes. Bref plus jamais çà, l'humanité n'a pas besoin de ça pour grandir...
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