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Critique de Diabolau


C'est toujours intéressant de lire aujourd'hui ce qui choquait la morale puritaine avant... en l'occurrence, cette pièce-là, datant de la fin du 19e, fut honnie et censurée dans ce qui était à l'époque l'Empire Austro-Hongrois, et ça laisse rêveur.
Le pitch ? 10 personnages. La femme A couche avec l'homme B qui couche avec la femme C qui couche avec l'homme d'qui couche avec la femme E... et à la fin la boucle est bouclée, enfin, la ronde est fermée, avec le retour à la femme A, une prostituée.
Aucune obscénité naturellement, la coucherie n'est que suggérée ("Oh viens Robert, viens, je t'en prie !"), les moeurs des gens de l'époque (mais ont-elles vraiment changé ?) en prennent pour leur grade, avec l'amant, la maîtresse, la bonne, la comédienne, le militaire en permission...
C'est parfois rigolo, pas toujours très fin, assez inégal, c'est gentiment désuet et ça n'a pas forcément bien vieilli... Très compliqué à mettre en scène aujourd'hui (10 scènes, 10 personnages joués par 10 comédiens à payer, sans compter un changement complet de lieu, donc de décor à chaque scène !)
Finalement, l'intérêt principal, c'est justement de savoir qu'il y a 120 ans, un tel texte faisait rougir la ménagère et pousser des cris d'orfraie aux moralistes. Autres temps, autres moeurs.
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