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Critique de paulmaugendre


Drôle de destin que celui Starr Faithfull, une histoire qui se déroule aux Etats-Unis au début du siècle dernier.

Starr, une jeune femme de 31 ans, est retrouvée morte sur la plage de Long Beach, près de New York. La police est perplexe, oscillant entre la noyade, le suicide ou tout simplement un meurtre. Starr traîne derrière elle comme une casserole un passé plutôt chargé d'alcoolique, de jeune femme aimant la vie facile et les hommes. D'ailleurs un scandale avait attisé l'attention des journalistes, toujours à l'affût d'incidents croustillants : elle aurait eu une relation avec le maire de Boston.

Tels sont les faits présentés, brutalement, mais il faut frotter la couche de vernis pour s'apercevoir que sous la carapace résidait une âme simple, martyrisée par les aléas familiaux, et les bassesses engendrées par la prohibition, la soif de pouvoir, les aveuglements des parents.

Starr dévergondée et sainte nitouche, mal dans sa peau et assoiffée de liberté, retrouve sous la plume de Sandra Scoppettone une nouvelle vie, celle de la compréhension, de la tolérance. Une destinée décortiquée, avec simplicité mais méticulosité, dans une période trouble où les émigrés étaient acceptés sans plus, où il était dur de se faire une place au soleil, où il fallait se pousser des coudes pour jouir d'un peu de ciel bleu.



Sandra Scoppettone, qui a écrit ce roman à la fin des années 1970 sous le pseudo de Jack Early, creuse, pioche, déterre, avec en interlude les souvenirs d'un paraplégique qui se repasse le film d'une vie, sur son lit d'hôpital, à l'aube de sa mort en 1977.

Un livre poignant, en forme de biographie d'une Starr déchue, qui relève de la littérature tout simplement, sans que lui soit accolé un genre. Un roman comme aurait pu en écrire bon nombre d'auteurs américains qui aujourd'hui entrent dans la légende de la littérature blanche, servi par une traduction toute en finesse de Nathalie Mège.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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