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Critique de venusxiii


Comme il est simple de retrouver ses propres obsessions dans ce livres, homme, femme, amour, âme soeur, qu'importe.
L'obsession de récupérer l'être aimé au point de se ruiner émotionnellement, de se rabaisser, de devenir disciple de Masoch.
On revoit le passé, voire le présent, et on partage cette douleur toute humaine, cette idée fixe qui persiste, 5 ans pour elle, bien plus pour moi...
Ce besoin de se faire mal, de s'approcher de la flamme dont on sait avec certitude qu'elle nous brûlera jusqu'au plus profond de notre âme.
Nous sommes faibles, esclaves de nos souvenirs enjolivés, du sexe effréné pour elle, de la chaleur, de la douceur, de la beauté pour moi.
On se retrouve projeté dans le temps, ce monde si lointain où les réseaux sociaux n'existaient pas, où l'on connaissait encore par coeur les numéros de téléphone, où l'on pouvait encore essayer de s'oublier en déchirant une page de carnet ou en effaçant toute trace des êtres auparavant tant aimés.
Réitérer, recommencer, se rouler dans la fange pour quelqu'un qui vous apportera toujours ce "je t'aime moi non plus", ces douleurs qui valent mieux que je deuil de l'Autre, cette douleur que l'on cherche et que l'on trouve, cette plaie que l'on gratte jusqu'à faire gicler ce sang purulent de la jeunesse évaporée. Cette douleur qui nous assassine et qui paradoxalement nous fait nous sentir vivants.
Le coeur a ses raisons...
Ça n'est pas un grand livre, tout comme Superstars, pourtant, ils me fascinent, j'y retrouve une partie de moi, même si les âges, les milieux sont différents. J'aime me perdre dans ce Paris disparu, dans ces nuits sans sommeil, dans ces vies sans lendemain.
Il m'est impossible de maudire le "tu" narratif, car il est elle autant qu'il est moi, ou qu'il peut être toi ou vous, lecteur.
C'est aux tréfonds de nos chairs qu'elle suscite et sussure la douleur de la passion, du rejet, des névroses.
Son "tu" est intime et puissant, et je trouve qu'il est au contraire parfaitement adapté à ce livre.
Pour autant, il y a un je ne sais quoi qui ne passe pas, peut être encore une fois, mes propres ressentis et expériences que j'ai du mal à voir écrits par une inconnue. On y perd la sensation d'être un être unique, nos passions sont des émotions universelles, et c'est sans doute là, où blessée dans mon orgueil, je me rends compte de mes propres humiliations.
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