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Critique de sylviedoc


Voilà déjà un bon mois que j'ai lu ce petit roman (56 pages, collection "Court toujours"), et je m'aperçois que j'ai omis d'en écrire une critique. Il fait partie de la sélection finale de notre Prix Littéraire des Lycées Professionnels, et nous espérons (!) une rencontre entre l'auteur et les lycéens qui devront se prononcer pour élire un des quatre titres en lice. Une des rencontres a déjà été reportée pour des raisons sanitaires, mais essayons de garder un peu d'optimisme...
Une histoire bien triste que raconte ce roman, mais sans jamais tomber dans le pathos, au contraire, le message véhiculé est très positif : au-delà de la mort d'un proche, la vie peut continuer pour d'autres, grâce au don d'organes. En l'occurrence, le proche est le grand frère d'Anouk, en état de mort cérébrale après un accident de "parkour", cette discipline sportive qui comporte des sauts et acrobaties utilisant l'architecture urbaine. Anouk et sa mère sont auprès de lui, alors qu'il est maintenu en "vie" artificiellement, et que l'équipe médicale attend une décision cruciale : les parents vont-ils accepter le prélèvement d'organes qui permettrait à d'autres malades en attente de greffes de poursuivre leur vie ? Anouk sait ce qu'aurait souhaité Alban, mais la mère tergiverse, et le père est loin (mais présent par téléphone). Pendant quelques instants encore, dans cette chambre d'hôpital, chacun va se remémorer les bons moments passés ensemble, refaire le parcours (sans jeu de mots) de cette vie tragiquement écourtée. A l'évocation de certains souvenirs, on va sourire, parfois redécouvrir des fragments d'évènements oubliés. Mais le temps presse...
Le sujet est traité de façon très abordable, du point de vue de cette jeune fille de 16 ans qui tente d'infléchir la décision de sa mère, et qui m'a paru porter un bien lourd fardeau. le format très court demande de l'efficacité, et du coup cela nuit un peu au côté émotionnel que ce thème suscite forcément. Je me suis mise dans la peau de la maman, et j'ai regretté qu'elle ne s'exprime pas directement, on ne perçoit ses sentiments qu'à travers le prisme du ressenti d'Anouk. En tant que lecteur adulte, j'aurai préféré que le récit soit un peu plus développé, mais l'avantage de cette collection réside justement dans le fait qu'elle peut attirer des lecteurs occasionnels qu'un livre trop long aurait rebutés. Et pour ce qui préfèrent écouter les histoires que les lire, ou lire sur écran, les formats audio et numérique sont accessibles grâce à une appli, en scannant simplement la première page.

Les quelques retours d'élèves que j'ai eu pour l'instant ne sont pas très positifs, ils n'ont pas "accroché" au thème, peut-être est-il difficile pour eux d'imaginer qu'un jeune de leur âge puisse se retrouver à la place d'Alban ?

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