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Critique de gisoumontlouis


La nouvelle de Leïla Sebbar est autobiographique et dédiée aux parents de l'auteur, instituteurs en Algérie de 1935 à 1965.

L'auteur, alors petite fille, ne saisit pas tout ce que disent les grandes personnes, elle entend des noms de lieux, des débuts ou des fins de mots, des mots qui la rassurent comme instituteurs ou institutrices, amis aussi fusil, sang, et elle comprend que l'on a tué des instituteurs et institutrices, et que ses parents pourraient mourir.

On parle de caïd musulman / capitaine de l'armée française, on parle de départ, de tout laisser et d'entasser ce que l'on peut dans la Peugeot 202 pour rejoindre la France.

Le 1er novembre 1954, un car est arrêté par des hommes armés vêtus de kaki et le visage couvert d'un foulard. C'est là que des instituteurs et le caïd sont tués, c'est le début des insurrections du FLN contre la colonisation, c'est le début de la guerre d'Algérie.

Dans cette nouvelle où une petite fille comprend avec horreur qu'on tue des gens, qui font le même métier que ses parents, Leïla Sebbar évoque le pays de son enfance, ses lieux célèbres rebaptisés, ses paysages, son histoire et sa compréhension progressive de la réalité de la guerre et de ses dangers.

C'est comme un puzzle dont l'auteur rassemble petit à petit les pièces, qui sont ses souvenirs d'enfant, anachroniques, incomplets, supposés, tendres, apeurés...
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