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Critique de ajc2ht


La mode est aux diptyques.
Les aventures dans le monde de l'Incal se déclinent généralement par 8 albums. La série "Méta-Baron" sera donc composée de 4 diptyques.
Cet album, intitulé "Sans-Nom, le Techno-Baron", vient clore le 3e diptyque, commencé avec "Rina, la Méta-Gardienne".

Le dessin, tout d'abord. Après avoir laissé le crayon à Niko Henrichon pour le 2e diptyque, nous retrouvons le très talentueux Valentin Sécher, révélé par les deux albums de "Khaal", en collaboration avec Stéphane Louis.
Encore une fois, son trait hyper-réaliste est époustouflant. Sa mise en page privilégie des ruptures de champ souvent brutales au premier abord mais qui servent admirablement la violence du récit. Ses couleurs sont à l'avenant, jouant sur les clairs-obscurs et des fonds très tranchés en fonction de l'ambiance de la planche. C'est tout simplement magnifique.

Le scénario de Jerry Frissen s'inscrit dans la lignée de l'oeuvre de Jodorowsky... et c'est ce que je lui "reproche". A mon goût, depuis le début, l'univers de l'Incal manque cruellement d'émotions. Tout est techno-froid, méta-rigide ou pitoyablement-drogué. L'histoire fonctionne bien. le scénario est efficace. On y revient : "efficace". On l'attend du Méta-Baron, qui poursuit sa lente évolution vers la découverte de son humanité, mais pas de son entourage. C'est là le problème. Tout l'univers tourne autour de cette efficacité, si bien que, pour moi, les sentiments ne passent pas.

Il n'en demeure pas moins que je lirai cette aventure jusqu'au bout car j'adore le personnage du Méta-Baron. J'espère seulement que le décor deviendra plus "sensible" pour lui permettre de se trouver.
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