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Critique de Sachenka


Georges Séféris, prix Nobel de littérature en 1963, est surtout (re)connu pour sa poésie. Toutefois, il a laissé derrière lui un roman : Six nuits sur l'Acropole. J'aurais aimé pouvoir écrire que je l'ai aimé. Mais bon, c'est quand même une oeuvre de jeunesse que l'auteur a retravaillé un peu tardivement. Je n'ai pas détesté mais il y manquait un peitt quelque chose qui m'aurait vraiment emballé, sans doute cette poésie à laquelle je m'attendais. Tant pis, je me rabattrai sur un de ses recueils de poèmes. Si je suis bien en mal de raconter ce ce roman, c'est peut-être parce qu'il ne s'y passe pas grand chose, justement. Que des jeunes désoeuvrés qui se livrent leurs états d'âmes !

Mais c'est trop réducteur. La narration est assurée sporadiquement par un de ces jeunes, Stratos. Il retrouve sa bande d'amis : Nikolas, Klis, Salomé et la Sphinge. Ensemble, ils parlent de littérature, de théâtre et de cinéma (quoique un peu trop superficiellement à mon gout), ainsi que de leurs idées pour une meilleure Athènes. Et leurs six nuits, c'est six visites nocturnes de la fameuse colline les soirs de pleine lune. Entre ces rendez-vous, de très nombreuses autres nuits s'écoulent, qu'elles soient riches en événements ou non. le reste du temps, ils flânent, se cherchent et se retrouvent, espèrent l'amour, regrettent de ne pouvoir rendre cet amour, etc.

Et l'Acropole dans tout ça ? C'est le lieu des confidences, des réflexions. Après tout, il a bien su inspirer et faire rêver les gens pendant plus de vingt siècles ! C'est un vaisseau à voyager dans le temps et dans l'espace. « Nous sommes retournés sur l'Acropole. Ce soir. La lune toute ronde répandait une lumière diluée, facile. le rocher voyageait, aérien, pendant que nous déambulions, toutes voiles dehors, sur le pont de la grande galère. » (p. 165) Pour Stratis et ses amis, la voûte céleste apparaissait différente à cet endroit, alors qu'ils habitent à quelques kilomètres de là. Et moi qui vit à des dizaines de milliers de kilomètres de la Grèce, j'essayais de visualiser leurs nuitées… Peut-être m'imaginer auprès d'eux.
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