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Critique de marina53


Ce matin-là, Carlos se réveille avec une pensée pour son amie Carmen qui l'a quitté. Encore un mauvais jour pour lui qui ne se remet pas de son départ. le café passe mal, la cigarette le fait tousser et il vomit aussitôt dans l'évier. Il décide alors de sortir et de se rendre dans un bar au lieu d'aller au travail. Après deux double whiskies, c'est l'haleine chargée qu'il se rend au boulot où aussitôt, la secrétaire s'empresse de l'informer qu'un client important l'attend depuis une heure avec son patron. Evidemment, ils ne sont pas de bonne humeur. Il devait trouver un nouveau slogan pour les glaces Choconat mais vu qu'il n'a nullement bosser, lorsqu'il propose la glace Chocobite, le client, fâché, sort aussitôt. Son patron, remarquant son haleine, le somme aussitôt d'aller se reposer et de prendre des vacances...
De son côté, Oscar est tout content d'être revenu à Barcelone après huit ans d'exil. Il s'empresse de retrouver son vieil ami Carlos. Il lui parle de ses voyages et de son travail dans la marine marchande qui lui ont fait voir du pays, notamment l'île de Santa Teresa. Mais, apparemment, ce n'est pas seul qu'il est revenu puisque deux hommes sont à ses trousses. Mais cela n'empêche pas les deux comparses de se remémorer leur groupe de rock, leurs rêves de jeunesse ou l'espoir pour Carlos de devenir écrivain. C'est sur l'île de Minorque où Oscar tient à régler quelques affaires que les deux hommes font route à bord d'une voiture de légende, Floco Jiménez en fond sonore...

Ramòn de España nous invite à un road-movie en Espagne et aux Baléares, sur l'île de Minorque. Deux amis d'enfance, que la vie ne semble pas avoir épargnés, rêvent d'un avenir meilleur. Ecorchés par la vie, ce voyage sera l'occasion pour tous les deux de s'offrir une parenthèse, malheureusement, désenchantée. Des rêves de gloire évanouis aux échecs inavouables, les deux compères semblent vouloir prendre une revanche sur la vie. Cet album au rythme soutenu offre la part belle à Oscar et Carlos, deux hommes attachants. le dessin tout en noir et blanc de Bartolomé Ségui renforce cette idée de désillusion et de désenchantement. le trait est profond, nerveux et tout en sobriété.

Le rêve mexicain... ou cauchemar?
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