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Critique de pompimpon


Henri qui gravit des montagnes pour sauver sa maman… Rosette mal-aimée de ses parents… Rosalie trop curieuse… Blondine qui doute de ses amis… et surtout, Ourson rejeté parce que couvert de poils "comme un ours" !

Ce sont des contes pleins de fées, de bons et de mauvais sorts, pétris de la morale de l'époque et de ce qu'on attendait généralement des enfants.
Mais ils ne sont en cela pas différents de ceux de Perrault, de Madame Leprince de Beaumont ou d'Andersen.

Leur particularité, c'est bien que, s'adressant spécifiquement à des enfants, leurs personnages principaux sont également des enfants.
C'est la marque de fabrique de la maison Ségur-née-Rostopchine, d'ailleurs, que ces Nouveaux contes de fées inaugurent.

Pour autant, rien n'est épargné à ces enfants !
Ils sont confrontés aux conséquences apocalyptiques de leurs choix, comme Blondine et Rosalie ; ils doivent faire face à des épreuves terribles, comme Henri et Ourson ; ils affrontent de grands dangers, comme Rosette.

De bonnes fées veillent sur eux, de mauvaises fées attendent leur chute.

Je les ai lus et relus lorsque j'étais enfant, surtout l'histoire de Blondine dont la forêt des Lilas me faisait rêver, et celle d'Ourson ; cette dernière était ma préférée.

J'ai retrouvé avec plaisir cet univers peuplé d'animaux qui parlent, de fées qui doivent s'absenter et ne pourront donc aider personne pendant huit jours (la fée est en congé !), d'épreuves qui durent des centaines et des centaines de jours…

La palme d'or du "sapin de Noël" va sans conteste à Rosette :
"Son collier était en rubis entoués de gros diamants ; ses bracelets étaient en diamants les plus beaux qu'on eût jamais vus", "Sa tête était à moitié couverte d'une résille de diamants terminée par de gros glands de diamants qui retombaient jusque sur son cou ; chaque diamant était gros comme une poire et valait un royaume. son collier, ses bracelets étaient en diamants si gros et si étincelants, qu'ils faisaient mal aux yeux…" et j'en passe !

Et mon conte préféré reste, sans conteste, Ourson, qui naît avec un pelage d'ours partout sur son corps et jusqu'à son visage, et qui ne pourrait voir son sort levé que s'il se trouvait un coeur aimant pour prendre le sort à sa place.
Ourson est rejeté par tous à cause de son apparence, il en souffre beaucoup…
J'avais oublié certaines péripéties de ce conte plus long, qui voit une authentique bataille de fées, la fée Alouette et la fée Rageuse s'affrontant dans un duel sans merci !

Mais comment ne pas approuver pleinement le message de ce conte, incitant les enfants à ne pas se fier aux apparences, et ce cri du coeur d'Ourson, inoubliable :
"Jamais, s'écria Ourson, jamais je ne provoquerai ni n'accepterai un pareil sacrifice ! Jamais je ne consentirai à vouer un être qui m'aimerait au malheur auquel m'a condamné la vengeance de la fée Rageuse ! Jamais, par l'effet de ma volonté, un coeur capable d'un tel sacrifice ne souffrira tout ce que j'ai souffert et tout ce que j'ai à souffrir encore de l'antipathie, de la haine des hommes !"
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