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Critique de AdelineRogeaux


Je vais commencer par les personnages. Mais avant, faut situer l'histoire. On a donc Eli (diminutif de Elizabeth Taylor donc) (oui), 19 ans, qui court dans la forêt pour fuir des zombies avec son frère de 9 ans, Enzo. Ils ont perdu leurs parents peu avant, sacrifiés pour qu'ils puissent partir.

Ils rencontrent sur la route des dangers : bandes d'humains, hordes de zombies (qui semblent savoir courir, ce n'est aucunement précisé, juste ils sont aux trousses des humains et savent ne pas les distancer) et autres dangers inhérents à une fin du monde zombie. Point intéressant : aucunement le mot Zomboe n'est prononcé, on part ici sur le terme "infecté"

Donc l'histoire est posée, je ne dirais pas la fin ni les grandes lignes, sauf qu'Eli et son frère vont rencontrer des gens qui vont faire route avec eux.

Maintenant, j'vais vous parler d'Eli que j'ai trouvée insupportable. (désolée m'dame Seigneur). La gamine, 19 ans, sait tout faire. Ancienne danseuse promise à un grand avenir, potentielle journaliste, tireuse à l'arc de compétition et grande soeur modèle. Venue d'une famille aisée dans un New-York de folie, bref, la vie idéale pour la fille idéale en somme. C'est là que ça coince. Beaucoup d'incohérence rien qu'avec le personnage.

Pourquoi ? Les danseuses passent leur vie à danser. Point le temps pour étudier le journalisme, pour apprendre le tir à l'arc qui est, comme par hasard, utile pour sa survie, et encore moins de pouvoir materner à outrance le dernier né de la famille. Tu danses, t'as plus de vie à part la danse.

Premier point donc. Ensuite, parlons de son caractère archi-égocentrique mais à un point. Eli est parfaite. Eli est la soeur-maman idéale. Eli n'éprouve jamais de fatigue morale vis à vis de ce petit frère qu'elle trimballe avec elle. Eli est forte, courageuse, "guerrière" même, se définit-elle. Alors parfois elle pète un plomb, mais de façon abusive. Genre, elle va massacrer un homme qui lui aura fait du mal sur la route (ce qui peut se comprendre, mais la façon dont c'est narré et les motivations sont, à mon sens, exagérés.) -- Elle peut tuer 5 hommes sauvagement et ensuite pleurer sur sa façon d'être, mais continuer. Elle peut sacrifier une ville entière, mais c'est pas grave, c'est Eli, et sa bande de potes est "compréhensive" avec ça. C'est oké, et c'est sur tout le livre. Plus on avance, plus on se dit : mais cette meuf est insupportable en fait !

Deuxième perso : Enzo, 9 ans, qui s'exprime un peu trop bien je trouve (pour les rares fois où il parle...) Son comportement n'est pas cohérent avec son âge. Il apprend à se battre mais ne participe jamais, aussitôt caché par la bande, alors qu'il va vivre dans un monde apocalyptique.

Les autres persos sont présents, mais pas réellement concrets, on sait qu'ils sont là, ils parlent, mais tout le monde est parfait dans le groupe. Ce n'est, encore une fois à mon sens, pas logique. Dans un groupe, y a des affinités, des embrouilles, des discussions. On ne connait rien d'eux au final, et l'impression que j'avais est qu'il y aurait au moins du bétail à sacrifier en cas de souci.

Les émotions que l'auteure a voulu faire passer sont carrément à la trappe à cause de la personnalité des protagonistes. Tantôt exacerbée, tantôt inexistante.

A un certain moment, il arrive des choses à Eli, et clairement, on entre dans une farandole d'émotions sirupeuses. (souvent même, Eli est la grande soeur, la seule sur qui Enzo peut compter, elle se doit, etc)... C'est souvent l'impression que j'ai eue au final : concentré, abusé parfois.

Parlons des conserves ! (joke avec moi-même)... Ils mangent des conserves et on ne sait jamais quoi, et le seul moment où on connait le contenu de la boîte, ce sont des haricots verts. La seule réaction d'Eli, c'est que, ben oui, faut bien qu'elle mange même si c'est de la m****... Des haricots ! J'ai ri, j'vais pas mentir, jusque là, elle m'a insupporté. Dénigrer des légumes wesh alors que ça court pas les rues (contrairement aux infectés)

Les copiages purs et simples de The Walking Dead. En dehors de l'effet virus, y a cette phrase que Rick Grimes dit aux nouveaux :
— Combien d'hommes avez-vous tués ?
et
— Pourquoi ?
J'ai trouvé cela mal placé, s'inspirer d'une oeuvre, donner des références, oké, mais une phrase aussi culte, ça m'a dérangée. Encore une fois, c'est un avis personnel. D'autant que, si on se fie au caractère et au passé proche de Eli, la phrase n'est pas cohérente.

Et les incohérences. Eli découvre au bout d'un mois que le virus est chez eux. Grace à une mort dans leur New-York barricadé. J'sais pas vous, mais en un mois, dans une ville comme elle, y a pas eu d'autres morts ? cela m'a semblé fort peu crédible donc. Et le sang des zombies est rouge, alors que le coeur ne bat plus et que leur mort et leur corps est parfois en putréfaction.

J'aurais aimé donner des détails qui m'auraient plus, mais hélas, à part l'idée générale qui était bonne, rien ne m'a convaincu. le grand point positif est la fluidité de la plume en dehors des répétitions. C'est un livre qui se lit d'une traite malgré tout.
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