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Critique de kuroineko


Avec ce court essai, Sekiguchi Ryoko nous invite à appréhender différemment le fait même de s'alimenter. Action banale s'il en est, et pourtant ô combien vitale, manger suppose autre chose que la chaîne mécanique de l'absorption.

L'auteure pose comme principe que chaque aliment dispose de trois attributs que sont la substance, le nom et la provenance. Elle désigne ensuite par le concept d'alimentation vaporeuse l'absence d'un de ces qualificatifs.
Elle aborde également la symbolique mise dans la nourriture, qu'il s'agisse d'aspects culturels (une provenance particulière qui fait voyager le temps d'un repas, par exemple) ou culturels (interdits ou purification religieux).

Passionnée de cuisine et de littérature, Sekiguchi Ryoko intègre à sa prose des citations ou anecdotes émanant d'autres écrivains tels Tanizaki ou les frères Goncourt.

Si le ton reste globalement léger, quelques notes d'amertume viennent acidifier le texte, plus particulièrement le dernier chapitre, au titre éponyme. Difficile d'évoquer la valeur des aliments ou de leur provenance sans parler de la mort ("fantôme") qui se cache insidieusement dans tout ce qui pousse ou vit sur toute une zone du Japon, celle du Tohoku où Fukushima annihile la joie que devrait être tout acte de se nourrir.

Je découvre cette auteur avec cet opuscule. J'ai beaucoup apprécié et son style, poétique et doté d'humour, et son fond. Comme elle doit venir dans le cadre d'une discussion à la médiathèque de ma ville, je compte bien lire d'autres ouvrages à elle auparavant et profiter au mieux de sa présence.
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