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Critique de Eipoca


"1974. C'était né". Ainsi débute "Coffee", avec l'annonce peu commune de la naissance de Koffi. 1974, 1985, année scolaire 1990-1991, 1995, fin des vacances d'hiver 1996, printemps 2002..., et ainsi de suite: on suit la vie de notre personnage, pré-ado aux responsabilités précoces, ado solitaire, jeune adulte secret cherchant l'amitié et l'amour sans vouloir se dévoiler complètement, adulte aux non-dits étouffants.
Chaque chapitre commence avec une date suivie le plus souvent d' un court paragraphe situant l'ambiance générale: "c'était l'époque des 2CV, des RER à deux classes, des métropolitains sans vigiles ni pirates", "c'était l'époque du football de Basile Boli, de Jocelyn Angloma", "c'était l'époque de l'euro et des 35 heures"... Parfois, une citation. Et toujours, tout au long du roman, un texte ciselé, une langue précise, percutante tout en étant poétique, fleurant la rime.
Le tout est un peu triste, mais porté par une si belle écriture que le livre se dévore. Edgar Sekloka, un auteur à suivre. Et en attendant le prochain roman, vous pouvez vous laisser épater par la même passion de la langue et le même regard sans concession sur la vie dans les textes écrits pour le groupe hip hop/jazz dont il fait partie: Milk Coffee and Sugar.
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