Salon, écran plat pour le fils. Vaisselle et cuisine pour le père. Chambre et prière pour la mère. Non, tergiverse le fils en apparté, il n’y a pas de miracle, juste des hommes à part entière : défaillants. Le fils se répète en boucle l’amendement. Ses yeux piquent ; il ne sourira plus à tous les spectacles. Ne sera plus spectateur. […] Rotting Paris. Les images écorchent son insouciance. Ses yeux piquent, mais le fils les garde ouverts, car c’est à bien voir qu’on devient grand. Il le sait – si, si, il le sait – et de petites piqûres en petites larmes, du couloir au salon, il s’éloigne de son enfance. Il éteint l’écran plat et découvre, dans le reflet, que ses yeux brûlent de le voir adulte à présent.
Quelle que soit la saison, au bus le fils préfère marcher. Pour le spectacle qu'à force d'efforts et d'imagination, il voit palpiter du ciel de plomb au sol béton. Des pigeons qui papillonnent de branche en réverbère aux sans-abri qui butinent la pitié des passants, des cadres dynamiques qui font des claquettes avec leurs talonnettes aux athlètes qui font du jogging avec leur MP3, il observe le monde, guilleret ou pas, siffler l'humeur du matin.
"La courbe en bas âge sous sa robe en basin, le pas fébrile dans ses sandales, elle guette.