Septembre 1941. Après sept années d'exil
Stefan Zweig croit avoir enfin trouvé la paix et la sérénité espérées au 34 rua Gonçalves Dias à Pétropolis au Brésil, pour lui, pour Lotte - sa femme souffreteuse - et les quelques livres qu'il a pu sauver in extremis du désastre. Il ne le sait pas encore, sans doute le pressent-il - lui qui a toujours tout ressenti avec tant de sensibilité, d'acuité -, mais
Stefan Zweig va se donner la mort avec Lotte dans cette demeure avec vue sur une immense vallée verdoyante. Il est bien évident que cette petite maison de trois pièces meublées de façon simple et rustique n'a rien à voir avec la Kapuzinerberg de Salzbourg que Zweig a laissé derrière lui pour son exil forcé. Là-bas, il a laissé son âme, son passé, son histoire, ses origines, ses rêves. Désormais,
Stefan Zweig était considéré comme un déserteur, un mauvais Autrichien. Pire. Un lâche, un exilé imaginaire. Il n'était plus édité dans son pays, plus lu par ses lecteurs, lui qui avait vendu soixante millions d'ouvrages traduits dans près de trente langues.
Lien :
http://dunlivrelautredenanne.. Commenter  J’apprécie         20