AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de StCyr


Simon Dykes, peintre subversif, habitué des soirées londoniennes, se voit banni, sans retour, du monde des humains. Interaction malencontreuse d'anxiolytique et d'ecstasy, avec un saupoudrage de mauvaise cocaïne pour corser l'affaire. Toujours est-il qu'il se réveille un beau matin dans un monde dominé par les chimpanzés, où les hommes, parents pauvres de l'évolution, bêtes brutes, peuplent les zoos, et ne sont présents à l'état sauvage que dans les régions équatoriales d'Afrique. Renversement politiquement incorrect du rapport de force. Pour comble de malheur, notre anti héros, devenu primate, est toujours convaincu d'être un être humain, ce qui l'amène très vite, à son corps défendant, à se voir interné dans le service psychiatrique d'un hôpital londonien. S'ensuivra un long et douloureux apprentissage pour que Simon Dykes, avec l'aide d'un éminent quadrumane psychanalyste, reconnaisse enfin sa "chimpanité".

Nous somme ici en pleine satyre. le roman est préfacé par son "auteur", un écrivain pongidé et reprend en le renversant le discours paternaliste des humains envers les primates. Ces derniers évoluent librement dans le Londres actuel tout en gardant leurs relations hiérarchisées et singularisées par des présentations serviles de croupes, des épouillages de politesse, des grattages affectueux, des copulations rapide, libres et sans tabous. Leur communication tactile est retranscrite par des dialogues anthropomorphisés entrecoupés d'onomatopées criardes et impérieuses. Disons le clairement le roman est assez clivant, il réjouira par la liberté de ton que permet le sujet, la composition baroque du discours, riche en néologisme, parfois argotique, trivial et qui s'autorise aussi un langage plus soutenu. D'un autre côté le sujet autorise toute les licences scatophiles, coprophages et brave tous les interdits sexuels humains, on sombre allègrement dans le mauvais goût, çà en devient à la longue lassant.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}