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Critique de Isacom


Nous sommes dans le Pacifique face au Chili, et c'est un "cachalot couleur de lune" qui nous narre ce conte écologique.
Il nous raconte depuis l'aube des temps, les liens entre l'humanité et la mer, depuis que les baleines ont observé pour la première fois des humains se risquer sur les flots à bord de fragiles radeaux.
Le récit oppose les Lafkenche du village côtier qui "ne prennent du rivage que le nécessaire pour leur subsistance et remercient la générosité de la mer", aux baleiniers étrangers qui prennent "tout ce qu'ils veulent, sans demander avant et sans aucun signe de gratitude après".
Au travers de la légende des trempulkawe, femmes-baleines, le cachalot s'incarne en gardien et protecteur des Lafkenche et de façon plus générale, de la préservation des océans, contraint face aux exactions humaines de devenir "l'implacable justice de la mer".
L'écriture est à la fois délicate et puissante. C'est très beau, onirique et poignant, assez désespéré aussi devant la bêtise suicidaire d'une humanité avide de profit, détruisant les équilibres océaniques pourtant vitaux pour notre survie.
C'est superbement illustré par Joëlle Jolivet, et joliment traduit par Anne Marie Métailié.
Challenge Solidaire 2023
LC thématique mai 2023 : "Littérature étrangère non francophone"
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