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Critique de helhiv


Je termine juste La double vie de Jesús et je lis un article annonçant l'assassinat de cinq responsables politiques en une semaine au Mexique. Terrible écho de la réalité au roman qui nous plonge dans le Mexique violent, corrompu et machiste.
Jesús, fonctionnaire honnête, veut devenir maire de Cuernavaca ce qui va l'obliger à s'affronter aux narcotrafiquants et aux politiciens avides d'enrichissement personnel. Confronté à des règles du jeu qui ne sont pas les siennes, Jesús va devoir marcher sur la corde raide de son idéalisme en limitant les entorses à ses principes. D'autant qu'après avoir quitté sa femme, il tombe éperdument amoureux d'une prostituée transsexuelle ... passion qu'il doit dissimuler pour ne pas griller sa candidature.
Pas étonnant que Gabriel Garcia Márquez ait apprécié l'écriture d'Enrique Serna : on a l'impression que certains passage sont de lui ! La description de la vie politique mexicaine et des compromissions croisées est glaçante et passionnante. J'étais tout de même heureuse de parvenir à la fin du roman car l'angoisse commençait à tourner en rond (mauvaise nouvelle, mauvaise nouvelle, super bonne nouvelle, etc).
J'ai été nettement moins convaincue par la présentation de l'histoire d'amour entre le notable qui vise les étoiles et la putain qui se complaît au caniveau. Leslie est caricaturale (voire pas toujours crédible) en diva superficielle et Jesús, gay ou pas, reste un gros macho.
Il me semblait connaître le Mexique à travers des lectures plus rurales sur les états du Guerrero, de Oaxaca et du Chiapas ; l'éclairage urbain apporté par Enrique Serna est convaincant bien que réellement effrayant.
Lecture à recommander pour garder à l'esprit que comme le dit plusieurs fois Jesús "le Mexique n'est pas la Suède".
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