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Critique de Tapagenocturne


Un homme se retrouve entre quatre murs, « crades et gris » comme il le dit, plus communément appelé... prison. Il cohabite avec un détenu, qu'il nomme Coloc, lui aussi « crade et gris », qui n'a pour seul défaut (à part d'être curieux et bavard) que le crime commis (personne n'est parfait). Seulement voilà, notre fameux narrateur emprisonné, lui, se dit innocent. Non il n'a jamais découpé en morceaux sa femme, Luz, avec un sabre de Tai Chi. Certes, son sang se trouve sur le dit sabre. Tout l'accable mais, la présomption d'innocence lui permet d'attendre son procès. Il va donc tout reprendre depuis le début (il n'a que ça à faire à priori) et expliquer à Coloc, comment, au fil des années, sa vie sentimentale et familiale est passée de médiocre à... complètement médiocre. Comment l'amour peut se dégrader, malgré les efforts et la soumission de l'autre.
C'est donc tout en finesse, que s'écrivent les pensées et l'histoire de cet homme qui plaide non coupable. La plume est parfois incisive, parfois moqueuse, et les tournures de phrases parfaitement maîtrisées. La lecture, fluide, agréable, nous amène régulièrement un sourire sur les lèvres devant un cynisme et une ironie élégamment maniés. le duo homme/femme est décortiqué, avec en toile de fond le milieu carcéral : la confession du narrateur nous amène progressivement à se pencher sur l'analyse du couple : la réflexion sur plusieurs sujets est donc savamment menée.
C'est décalé, déjanté, un poil invraisemblable, mais c'est aussi le but, et cela suffit à nous faire passer un bon moment.
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