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Critique de POY1


POY1
26 novembre 2022
Pierre Servent présente un essai historico-politique des plus intéressants.

Décortiquant les raisons des défaites françaises de 1870, 1940 et celle qui aurait pu en être une en 1914, s'il n'y avait pas eu de taxis, ce professeur à l'Ecole de guerre montre comment l'esprit français et notre attitude gauloise donnent le hoquet à notre histoire nationale.

Le complexe de l'autruche, c'est le conformisme français à travers les âges. Notre délectation du bon mot plutôt que du mot juste. C'est l'implicite qui prend le pas sur l'explicite. Vous comprendrez que la réalité est bien trop cruelle !

Le complexe de l'autruche, c'est l'individualisme qui prend le dessus sur le collectif. Homme de cours et de réseaux, le Français aime le pouvoir. Il se complait dans le paradoxe avec son attitude monarchiste, il apprécie ses avantages individuels, et révolutionnaire pour abolir ceux des autres.

Conséquence de notre attitude, catastrophe à l'arrivée. Ce ne sont pas les Cassandre qui vont nous dire que nous avons tort et que la défaite est au bout. Allons, c'est la France !

Alors dans le monde du XXIème siècle, dans ce village mondial en mouvement perpétuel, le Français, comme Astérix dans son village gaulois, continue sa vie en buvant une potion qui n'a rien de magique mais qui peut l'amener à de nombreuses défaites, militaire ou non, et à des déconvenues.

Tout n'est pas perdu affirme Pierre Servent. Notre pays a des atouts, nous le savons. Seulement ils ne peuvent nous être utiles que si nous changeons d'attitude pour accepter les (r)évolutions nécessaires pour sortir la tête du trou afin d'observer et d'analyser ce qui nous entoure, et pas ce qui nous arrange, faire les choix difficiles et enfin conserver une capacité d'anticipation. Nous quitterons alors notre attitude « autruchienne » qui nous fait croire que, comme le nuage de Tchernobyl qui ne passe pas notre frontière, la guerre et la crise sont partout sauf chez nous.

« Les Français arrivent tard à tout, mais enfin, ils arrivent ». Voltaire.
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