AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de morin


Il y a encore quelques semaines je ne connaissait pas l'auteur Benoît Séverac et encore moins son roman "Trafics" (paru dans un premier temps sous le nom de "le chien arabe".) La critique de Nadiouchka du 5 mai dernier m'ayant emballée j'ai eu envie de lire ce roman.

L'histoire a pour cadre le quartier des Izards situé dans le nord de Toulouse. Nous y rencontrons Sergine, une vétérinaire appelée pour soigner un chien par Sonia, soeur de Nourredine, dealer et caïd du quartier. Sergine se prend d'amitié pour la jeune adolescente et décide d'empêcher son départ pour l'Algérie où elle est promise en mariage à un homme beaucoup plus âgée qu'elle. Faisant fi des menaces des jeunes qui l'ont agressée, des ordres de la police notamment ceux de la brigadier-chef Degrest, des conseils de ses associés, elle prendra des risques pour réussir son projet. Sa dernière intervention sera très peu appréciée de la police locale, des stups et des renseignement intérieurs "vous débarquez avec vos gros sabots".

De son côté Noureddine se bat pour conserver son rôle de caïd. Sont opposés à son trafic Hamid et Nejib, deux frères radicalisés, tombés sous la coupe d'un imam qui prêche le djihad. L'affrontement entre les deux groupes est inévitable :

"s'ils s'en sont pris à moi, c'est parce que pour eux je ne suis pas un bon musulman, et que j'ai pas voulu payer un impôts révolutionnaire à Daech".

"Or, un jeune accro au shit ou à l'héro est un client perdu pour le djihad. Difficile de le convaincre de devenir autre chose qu'un candidat au paradis artificiel.

Le talent de l'auteur est, en nous racontant une histoire, de nous décrire le quotidien de ceux que la presse appelle pudiquement "quartier sensible" ou "zone de non droit".

Je suis sans doute naïve, mais au cours de ma lecture je me suis interrogée: que s'est-il passé ? ou qu'est qui a été raté ? pour que des jeunes de la deuxième ou troisième génération basculent dans un islam radical et, se référant à Daech, passent à l'acte en organisant des attentats massacrant des innocents.

Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}