À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Benoît Séverac vous présente son ouvrage "Le tableau du peintre juif" aux éditions la Manufacture de livres.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2643424/benoit-severac-le-tableau-du-peintre-juif
Note de musique : © mollat
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J'espère seulement que ma demande de participation à l'atelier d'écriture sera acceptée. ils peuvent refuser de façon arbitraire, juste pour me faire chier ; ils n'auront même pas besoin de justifier leur décision.
C'est la prison : non seulement on te prive de liberté, mais on peut t'infliger ce genre de petites frustrations. Ils doivent craindre qu'on se plaise trop entre leurs murs et qu'on abuse de leur hospitalité.
Morteau lui plaisait. Rien que son nom était une gourmandise ! Un type qui portait un tel patronyme ne pouvait pas être foncièrement mauvais.
Le genre humain était décevant et il n'en était plus surpris. Il s'étonnait peut-être de continuer à en être affecté. pourvu que cela dure, estimait-il ; tant qu'il aurait cette capacité à s'émouvoir, tout n'était pas fichu.
Le repas de quartier, c'était le test ultime pour savoir si un citoyen pouvait s'intégrer à la meute ou pas. Si tu n'aboyais pas avec eux, les membres de la communauté se retournaient contre toi et te mordaient à mort.
Le Tour, c'était sacré pour Patrick Fabas, mélange de torpeur estivale et de ferveur nationale, jouissance d'assister aux efforts surhumains des cyclistes harassés de soleil pendant qu'on sombre soi-même dans son canapé. Et puis, un vélo, ça restait un deux-roues aux yeux d'un motard, donc respect.
Tu sais, les femmes sont prêtes à tout entendre, et presque tout nous pardonner, pourvu qu’on ne leur raconte pas des salades. Ce qu’elles détestent par-dessus tout, c’est qu’on ne leur fasse pas confiance.
C'est comme ça en prison : on n'est jamais content pour autrui. On ne pense qu'à soi. Quand la chance sourit à l'un de nous, on ne le supporte que parce que cela nous rappelle qu'une embellie est encore à espérer. Statistiquement, le bonheur se rapproche un peu plus chaque fois qu'un de nos camarades tire la bonne pioche.
Cérisol se dit que décidément, son groupe battait de l’aile : sur une équipe composée à l’origine de quatre éléments, le premier s’était suicidé, le deuxième avait des doutes existentiels, le troisième contestait l’autorité de son chef de groupe en le traitant de « patriarche condescendant » doublé d’un « snob hautain » ! Décidément, c’était lui, qui gardait le mieux le cap !
On habitait en ville, mais mon père chassait. C'est une activité rare, pour un citadin. C'est parce qu'on vivait dans une de ces fermes au milieu des champs, rattrapées par les lotissements. "L'urbanisation galopante, l'artificialisation extensive des sols", comme on le déplore aujourd'hui dans les médias.
Quand ils avaient fini de refaire le monde sans immigrés, sans homos et sans altermondialistes, ils avaient une excuse pour ouvrir une cinquième roteuse. Et vers 11 heures du soir, passablement éméchés, ils rentraient chez eux.