J'ai beaucoup aimé cette BD car j'y ai retrouvé le style de
Joann Sfar, ses personnages esquissés un peu bordéliques mais expressifs et traduisant le bouillonnement et l'incertitude de la vie.
J'aime aussi le fond.
Joann Sfar a écrit cette BD (ou roman graphique) en 2015, après les attentats et ne tombe ni dans les travers d'une partie de la gauche qui se voile la face et est trop conciliante ni dans les réactions à chaud de ceux qui confondent islam et islamisme, filles portant un simple voile et femmes effacées derrière une burka cachant leur visage. Il est pour le droit des unes à porter leur voile dans l'espace public, à ne pas être mises dans le même sac que les fanatiques et contre l'interdiction du blasphème, contre le mot fourre tout d'islamophobie.
Ce récit est aussi un journal intime car
Sfar y mêle des réflexions sur sa propre vie au fil de l'eau, de ses pensées, ce qui lui donne un aspect un peu brouillon mais donne aussi l'impression d'accéder à une intimité réelle non dénuée d'humour, souvent.
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