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Critique de Darkcook


Presque deux ans sans Shakespeare...! Il me fallait remédier à cela, avec pas des moindres parmi les pièces qu'il me restait à découvrir : Richard III!

J'avais lu Richard II, je n'en garde qu'un souvenir très lointain, et j'espérais mieux, même si j'avais fait une critique élogieuse à l'époque... Richard III est d'un autre genre, et ne joue pas dans la même catégorie. Comme je l'avais déjà dit à ce moment-là, le Shakespeare historique est difficile à aborder : Vous vous trouvez en pleine guerre intestine avec une foultitude de personnages, d'homonymies... Là, il y avait des rappels (d'Henry VI, apparemment), mais au début, la confusion est facile de par la multitude, par exemple, de personnages distincts appelés Edouard.

Richard III est un personnage machiavélique, au sens propre du terme, autre Macbeth, mais qui opère toujours de façon indirecte, sous des dehors flatteurs, bien que doté d'un physique ingrat. À ce sujet, sa tirade d'ouverture, déjà plébiscitée par nombre de mes collègues ici, est extraordinaire, je m'ajoute au cheptel de laudateurs! Richard va donc passer la pièce à faire assassiner frères, neveux, amis... Afin de gravir les échelons du pouvoir, et évidemment, rien ne l'arrête, et comme Macbeth, ce seront les instruments de sa chute. Parmi les autres passages d'anthologie, il y a pour moi la malédiction de Margaret, ses divers face-à-face avec ceux qu'il condamnera plus tard (les double-entendre sont légion, et la pièce n'est pas dénuée d'humour!), les imprécations lancées par sa mère, puis tout l'acte V avec les spectres (aaaah, eux aussi, m'avaient manqué) et la bataille finale! Il y a quelques longueurs, personnages inutiles, joutes verbales un peu étranges, et dans l'anarchie du théâtre shakespearien, certains dont le destin reste en suspens, mais on passe un excellent moment.

J'étais tellement à fond que j'ai failli poursuivre par ses pièces antiques... Que je finirai par dévorer, je l'espère, très bientôt. Une très bonne pièce, en somme, du Dieu de la littérature, avec un protagoniste inoubliable, même si loin de Macbeth, Othello, de La Tempête et même de Roméo et Juliette, à mes yeux.
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