Timon est un Athénien favorisé par la Fortune, riche, entouré, généreux et un peu inconscient, naïf. Tous ceux qui bénéficient de ses largesses, citoyens, serviteurs, artistes, marchands, l'encensent et assurent qu'ils lui seront à jamais reconnaissants et dévoués. Dans ce bonheur parfait et ce concert de louanges, Apémantus apporte une note disharmonique. Philosophe cynique, il insulte tout le monde et rappelle sans cesse que les hommes sont pires que des chiens. La Fortune tourne, Timon se retrouve ruiné et, comme l'avait prévu Apémantus, abandonné par ses anciens flatteurs. Devenu l'exact contraire du bienfaiteur qu'il était au début, plus que désabusé, en colère, il maudit Athènes et tous ses habitants, en adoptant un mode de vie cynique, méprisant l'or et ses adorateurs.
Une pièce répétitive et pas très imaginative, conçue comme un diptyque, la vie de Timon avant son infortune et après, bienheureux béat et misanthrope aigri ; pour une fin moraliste qui prône la modération et le discernement.
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