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Critique de Bruidelo


Pour ce qui est de créer une ambiance bizarre, glauque et poisseuse à souhait, pas de doute, Sam Shepard est un maître. La conception de l'être humain qui se dégage de la pièce n'est clairement pas des plus reluisantes: grosses doses d'absurdité et de brutalité + très peu d'amour = l'être humain apparaît comme une créature bien répugnante.
«Ne t'indigne pas si facilement, petite fille. Il n'y a rien qu'un homme soit incapable de faire. Tu proposes quelque chose d'invraisemblable, et il peut le faire. N'importe quoi.»
Bon, je ne vais pas pousser la candeur jusqu'à prétendre qu'il n'y a pas beaucoup de vrai là-dedans, et j'imagine que mis en scène, ça peut être assez fort. A lire pourtant ça ne m'a pas complètement convaincue.
Au début, les personnages bien tordus sont intrigants: Tilden, qui a «quelque chose de définitivement éteint et coupé du monde», Dodge qui a à peine la force de respirer mais qui démolit le sofa à la recherche de sa bouteille de whisky, ni l'un ni l'autre ne semblant reconnaître leur petit fils/fils Vince. Le problème, c'est que j'aurais eu besoin d'acteurs pour qu'ils prennent corps, là finalement je n'y ai qu'à moitié cru, ils sont originaux, mais je n'ai pas vraiment réussi à m'y projeter.
Si Sam Shepard crée bien une sensation de malaise forte, palpable, autour de cet «enfant enfoui», les situations absurdo-flippantes, pas inintéressantes, m'ont paru s'enchaîner sans vraiment décoller.
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