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Citations sur Le vent à gorge noire (24)

- Vous savez pourquoi la Bible nous parle, à nous, les Africains ? Pourquoi nous la prenons au pied de la lettre ? (...) Si la Bible résonne en nous, c'est parce que nous vivons dans un monde biblique, un monde d'inondations dévastatrices, de famines et de fléaux. A nos yeux la Bible n'est jamais métaphorique, la chair et le sang du Christ, c'est toujours littéral. Si vous voulez comprendre l'Ouganda, il vous faut comprendre ça. Si la guerre est votre dieu, le champ de bataille est votre église, le sang et les balles deviennent vos sacrements.
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Comme envoûtés, ils avaient scruté la masse multicolore qui représentait le continent africain, les lignes strictes des frontières, les noms de pays dont ils ignoraient l'existence avant de les voir sur la carte.
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arrigan leva la tête vers la façade d’une hauteur imposante et pressa la sonnette de la loge. Il connaissait bien cette barre d’immeubles. Chaque semaine, ils devaient s’y déplacer pour une raison ou une autre, en grande majorité une perte de temps, plainte pour tapage, odeur suspecte, alarme qui se déclenche de façon intempestive en pleine nuit, mais, comme tout immeuble d’habitation peuplé de plus de cinq cents occupants, celui-ci comptait son lot de violences conjugales, de suicides et de trafic de drogue à la petite semaine. Il appuya de nouveau sur le bouton. Il entendit le faible grésillement dans l’Interphone, des conversations dans des langues qu’il ne reconnaissait pas, qui gagnaient en volume puis s’estompaient au point de n’être plus audibles, s’entremêlant jusqu’à se fondre en une cacophonie indistincte et en bruit blanc.
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Il atteignit le bâtiment et chercha du regard le sergent Karlson, celui qui l’avait interrompu pendant son café matinal, mais ne le vit nulle part. Il sortit son portable et vérifia qu’il se présentait à la bonne adresse. Plus tôt, deux agents de police avaient été appelés dans un appartement de King’s Court. En découvrant la cause de leur intervention, ils avaient aussitôt prévenu la brigade criminelle.
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Quand leur vision se fut adaptée, ils distinguèrent le barrage routier, les troncs jetés en travers de la piste, les feux ardents pétaradant dans la brise, puis ils virent les yeux haineux des soldats, les fusils d’assaut braqués sur eux. Ben stoppa la voiture ; des voix aboyaient des ordres, criaient « Descendez ! », criaient « Muzungu ! », des armes automatiques étincelaient à la lueur des flammes, les canons noirs les scrutant telles les orbites énucléées de quelque dieu impitoyable.
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Ils roulaient depuis une heure quand ils aperçurent les premiers flamboiements des brasiers.
Instinctivement, Ben ralentit, la lumière dansante et déchaînée les rendant aveugles à l’obscurité alentour.
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– Non ! s’exclama Ben, qui retint fermement David par le bras lorsqu’il voulut se lever. Ce ne sont pas nos oignons.
David chancela et frémit. Les policiers avaient repris leur élan et abattaient leurs bâtons comme pour casser des pierres.
– Rassieds-toi avant qu’ils nous repèrent, ordonna Jack, horrifié.
David se libéra.
– Ils vont le tuer, dit-il d’une voix crispée. Bien sûr que ce sont nos oignons.
– Arrête, David !
Une fine ligne de sueur avait perlé sur le front de Ben, ses mots restèrent figés dans l’air moite.
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Deux policiers étaient penchés au-dessus de quelque chose. Grands, jeunes, en uniforme bleu foncé, ils tenaient des bâtons noirs, semblables à des matraques, mais plus longs et plus fins. Jack plissa les paupières, tenta de faire le point à travers la brume de chaleur, et distingua l’amas de vêtements étendu au sol. Puis ce tas bougea, dévoilant petit à petit un visage, des yeux, des cheveux. Les soldats frappèrent par d’amples arcs de cercle déterminés. Le craquement du bois contre les os résonna jusqu’à leur table, mitraille sourde et pesante qui fendait l’air. En silence, ils observèrent les policiers pendant qu’ils rouaient l’homme de coups de pied, se passaient une bouteille d’un liquide translucide, s’essuyaient la bouche d’un revers de la main, puis frottaient leurs chaussures ensanglantées sur les guenilles du malheureux recroquevillé.
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Champs de maïs et de patates douces s’étendaient de part et d’autre, d’un aspect chétif et desséché sous la brume de chaleur du début de soirée. Des termitières hautes de trois mètres, gratte-ciel parmi les tiges de maïs et les herbes, s’élevaient tels des totems d’une autre espèce, habitations d’un peuple oublié.
La ville de Masindi surgit de nulle part.
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Champs, cultures et plaines désertées laissèrent la place à un terrain plus accidenté, des montagnes se dressèrent au loin puis disparurent, la route se détériora pour n’être plus qu’une piste étroite. La touffeur empira – elle n’était pas seulement due au soleil qui martelait le toit de la voiture, mais plus profonde et plus dense, chargée d’une humidité inédite pour eux, saturée d’une pourriture qui s’insinuait dans leurs os et leur crâne, faisait pleurer leurs yeux, étouffait le souffle dans leur gorge.
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