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Critique de Fritelfe


Le niveau de français est très bon (éditions Verdier). Les histoires sont passionnantes de détails et de réalisme. L'universalisme est saisissant. 1500 pages d'amants qui se triturent la tête sur le dernier message reçu et le sens derrière chaque mot ou sur la manière d'avancer sous les ragots potentiels mais on adore. On retrouve des motifs similaires à ceux des livres occidentaux de la même époque ou plus tardifs. Tout le monde est beau, y compris dans les suites, les costumes sont tous plus précieux et plus colorés les uns que les autres. En revanche l'attention portée à la beauté de l'instant, parfois sur des infimes détails (l'éclat d'une feuille, le bruissement du vent, le reflet de la lune) diffère. le livre est parsemé de tableaux du genre.
On y apprend énormément sur la société japonaise. La vie de la cour, les arts en vue de l'époque, la dureté de la condition de la femme. Mais on comprend aussi que l'économie est au fond du gouffre : il n'est jamais question de monnaie, les services sont rétribués en nature, les repas sont sommaires, les héritages faméliques. On devine aussi que la féodalité n'est pas arrivée, les nobles n'étant que des grands propriétaires terriens ou des gestionnaires de terres reçues en apanage d'une charge (on comprend que passant tout leur temps à la cour impériale, les dites terres sont peu mises en valeur). La puissance vient tout autant de la naissance, des différents protecteurs et de la capacité des nobles à mener l'équivalent d'un cursus honorum comme chez les romains.
Comme cela a déjà été dit, le livre n'est pas facile à suivre (mais ça n'a rien d'insurmontable) . Pas seulement à cause du nombre de personnages désignés exclusivement par des rangs qui changent tout le temps mais aussi de par les arbres généalogiques qui sont bordéliques et l'art de s'exprimer qui passe uniquement par des allusions et des sous-entendus.
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