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Critique de Osmanthe


Hotaru...ou les lucioles qui accompagnent les visions de la vieille Mariko à l'approche de la mort et à l'évocation de ses souvenirs, ses derniers secrets...qu'elle révèle à sa petite-fille Tsubaki, la fille de Yukio.

Dans un long récit, et alors que son mari Kenji Takahashi est mort depuis plus d'une décennie, elle dévoile comment son innocence a été abusée par Ryoji Horibe, le collègue de son mari, et comment Yukio est né de cette liaison, entamée avant de connaître son mari, alors même que Horibe vient de se marier avec une femme qu'il n'aime pas. Horibe poussera Mariko à reprendre la relation pendant quelques mois pendant la mission militaire forcée de Kenji en Mandchourie. Ses sentiments pour Horibe sont ambivalents, il est séduisant et séducteur, il a l'air bon pour ce fils adultère...mais il avouera à Mariko avoir lui-même envoyé Kenji à sa place en Mandchourie...et Mariko apprendra qu'il a mis une autre jeune femme (de 17 ans) enceinte qui ne l'a pas supporté et s'est suicidée. Mariko qui finit par projeter d'empoisonner son amant découvre qu'elle s'est fait doubler pour ce faire par Yukiko, la propre fille de la victime...Si nous nous savons pourquoi, puisque nous voyons dans un épisode précédent que Yukiko a découvert l'infidélité de son père, Mariko ne comprendra jamais le motif de cet acte...

Dans cet épisode, le récit est plus dense, il boucle la boucle, remet le cycle en perspective et assure la passation de la vie et des secrets vers la dernière génération, dans un style parfaitement maîtrisé et sans excès d'émotion.

Au final, 5 étoiles, à la fois pour cet épisode et sans doute pour la pentalogie entière, qui brosse avec une justesse, une finesse et une sensibilité rares les subtilités de la mentalité japonaise.
Aki Shimazaki écrit merveilleusement sur son pays d'origine, alors même qu'elle a pris la nationalité canadienne et écrit directement en français. C'est une chance pour nous, c'est sans doute ce qui permet de capter si bien ces traits propres aux nippons, sans subir les déperditions et distorsions habituelles de la traduction.

Voilà qui va m'inciter, sans doute après une pause, à découvrir la pentalogie suivante de l'auteure, "Au coeur du Yamato", qui semble bien d'égale qualité, et peut-être même son nouveau cycle.
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