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Critique de clairemarquez75
Hamaguri, ces palourdes japonaises géantes, ces creux de mains offertes par l'océan pour y cacher mille secrets. A commencer par ceux de deux enfants, Yukiko, petite fille de quatre ans qui se promet en mariage à Yukio, petit garçon aux yeux tristes et splendides. Hamaguri, ou le souvenir miroir de Tsubaki, le premier roman de la serie "Le Poids des secrets", qui se déployait dans la tête de Yukiko.
"- Je ne pense pas à la vie après la mort. Je crois que la mémoire disparait au moment de la mort.
Elle demande :
- Comment peut-on savoir que la mémoire disparaît ? On sait que le corps, incinéré ou enterré se décompose, parce qu'il possède une forme matérielle. Mais la mémoire, qui n'a pas de forme, comment peut-on savoir qu' elle disparaît ?
Je ne sais que répondre. Je demeure silencieux. Elle a peut-être raison. Nous continuons à marcher. Elle a toujours lair de se perdre dans ses pensées :
- Je crois que notre mémoire, à moi et à toi, se perpétuera dans le bois, éternellement."
Une histoire de douce mélancolie autour de l'incompréhension de l'abandon d'un père dans un Japon traditionaliste, et de l'attachement viscéral aux premières amours. Une histoire d'incompréhension des brutalités d'une guerre dans laquelle les civils n'ont pas leur place, sauf à y trouver le moyen de tyranniser ses compatriotes en fouettant l'air de leur pouvoir. Et glissée sous la porte de ces vies bousculées, l'énumération de ce qui fait la respiration, de ce qui nous attache au vivant.
"Je marche quelques pas derrière ma mère pour aller à l'église. Je vois sa jupe évasée s'agitant au rythme de sa marche et de ses longs cheveux noirs. Les couleurs des fleurs d'hortensia. le bruit de la pluie, qui tombe sur le parapluie de papier huilé. Les escargots. La barbe noire de l'homme étranger. La silhouette de la petite fille s'éloignant avec son père. Et le bruit du coquillage."
Encore une fois, un texte doux et subtil, un vrai bonheur de lecture sur un roman court, et une irrésistible envie de découvrir la suite des secrets contés par Aki Shimazaki !
"- Je ne pense pas à la vie après la mort. Je crois que la mémoire disparait au moment de la mort.
Elle demande :
- Comment peut-on savoir que la mémoire disparaît ? On sait que le corps, incinéré ou enterré se décompose, parce qu'il possède une forme matérielle. Mais la mémoire, qui n'a pas de forme, comment peut-on savoir qu' elle disparaît ?
Je ne sais que répondre. Je demeure silencieux. Elle a peut-être raison. Nous continuons à marcher. Elle a toujours lair de se perdre dans ses pensées :
- Je crois que notre mémoire, à moi et à toi, se perpétuera dans le bois, éternellement."
Une histoire de douce mélancolie autour de l'incompréhension de l'abandon d'un père dans un Japon traditionaliste, et de l'attachement viscéral aux premières amours. Une histoire d'incompréhension des brutalités d'une guerre dans laquelle les civils n'ont pas leur place, sauf à y trouver le moyen de tyranniser ses compatriotes en fouettant l'air de leur pouvoir. Et glissée sous la porte de ces vies bousculées, l'énumération de ce qui fait la respiration, de ce qui nous attache au vivant.
"Je marche quelques pas derrière ma mère pour aller à l'église. Je vois sa jupe évasée s'agitant au rythme de sa marche et de ses longs cheveux noirs. Les couleurs des fleurs d'hortensia. le bruit de la pluie, qui tombe sur le parapluie de papier huilé. Les escargots. La barbe noire de l'homme étranger. La silhouette de la petite fille s'éloignant avec son père. Et le bruit du coquillage."
Encore une fois, un texte doux et subtil, un vrai bonheur de lecture sur un roman court, et une irrésistible envie de découvrir la suite des secrets contés par Aki Shimazaki !
