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Critique de Eric76


Tout commence par le son grêle d'une clochette qui tinte au vent, un vent frais qui caresse la joue du vieux et paisible Kenji Takahashi, emporte au loin ses souvenirs pour les éparpiller sur un champs de myosotis (wasurenagusa).
Sa vie durant, Kenji a cherché le bonheur. Avec ses petits moyens, il se débat contre les traditions familiales, les mariages arrangés dans le but d'assurer une descendance, les interdits d'une société japonaise corsetée. Il se débat contre lui-même aussi, car souvent il atermoie, il hésite, il appréhende… Un combat hésitant pour imposer Mariko aux regards des autres. Mariko, cette « femme douteuse ». L'amour de sa vie.
Le vieux et paisible Kenji en a fini avec les projets d'avenir. Il est temps pour lui de se retourner, et de se souvenir de toute une existence, faîte de grands drames, d'épreuves, et d'une accumulation de petites joies ; une existence faîte de hasards et de décisions irréversibles… Et toujours l'image de ces myosotis, ces fleurs si belles, si délicates, si vulnérables, qui jalonnent chaque moment de sa vie…
Kenji découvrira un peu par hasard, un peu aussi grâce à un destin facétieux un vieux secret de famille tout à la fois dérisoire et terrifiant. Une hypocrise de plus, un mensonge de plus… Kenji aura un bref moment de révolte, mais la sérénité du sage, la quiétude de celui revenu de tout, finira par l'emporter.
Tout s'achève par un bouquet de myosotis emporté doucement par le courant d'une rivière.
Un grand petit livre, comme d'habitude ! le torrent des passions, une vie furieuse, la violence des interdits racontés avec des mots simples et une douce musique. Comme on se sent proche des héros de la fragile Aki Shimazaki.
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