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Critique de latina


« Les lunettes des libellules sont des lunettes bleues parce qu'elles ont volé dans le ciel bleu
Les lunettes des libellules sont des lunettes brillantes parce qu'elles regardaient le soleil
Les lunettes des libellules sont des lunettes rouges parce qu'elles ont volé dans le nuage embrasé »
Tonbo no megane, cette jolie chanson traditionnelle, la petite fille de Nobu la chante tout le temps. Elle parle de la libellule, ‘tonbo », cet insecte qui remonte de ville en ville vers le Nord, où elle meurt.

Ce roman plein de l'âme japonaise m'a remplie, il n'y a pas d'autre mot. Je me suis sentie comblée par la profondeur des personnages, par le désir intense du héros de préserver le kokugo, la langue nationale, en la transmettant aux élèves de son juku, l'établissement qu'il a créé.

Ce roman m'a parlé de la vulnérabilité, à travers le harcèlement dont le père de Nobu, enseignant, a fait les frais ; dont un élève de cet enseignant, également, a souffert.
« Il voulait me faire souffrir par n'importe quel moyen. Il sentait ma faiblesse : j'avais peur de lui. Nous étions maladifs tous les deux. Agresseur et victime : nous étions attirés l'un vers l'autre. »
Cette vulnérabilité est le coeur de l'histoire. Elle est intimement liée à la cruauté, qui peut toucher chacun d'entre nous.

Ce roman m'a touchée par la souffrance infinie qui transparait dans ses lignes.
Nobu a perdu son père.
Un élève de son père a perdu le sien.
Le père de Nobu a perdu son travail, sa confiance en soi et son but dans la vie.
Ce roman susurre la souffrance d'un fils, d'un père, et leur culpabilité.
Est-on responsable des actes de son père ?

La perte, la souffrance, mais aussi l'espoir.
Les libellules sont les symboles de l'âme des morts qui viennent en aide aux vivants.
La clarté revient toujours.
La vie, cette éblouissante aventure.

Les lunettes des libellules sont des lunettes brillantes parce qu'elles regardaient le soleil.

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