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Critique de Bookworm84


Etrange manga que Coelacanth. Bien que classifié comme shojo, il appartient aussi au genre policier - l'intrigue tient du thriller - et dépeint également l'enfance maltraitée, l'enfance endeuillée.
On suit Hisano, adolescente qui a été marquée par plusieurs pertes. de fait, elle n'a que peu d'amis et voit un mouton imaginaire. Renfermée, triste, elle ne parvient pas à ressentir quoi que ce soit à l'annonce de l'assassinat de son professeur de maths. Mais voilà qu'elle recroise un jeune garçon qu'elle connaissait enfant, lorsqu'elle vivait avec ses parents aujourd'hui disparus dans un immeuble qu'une explosion avait soufflé.
Mêlant thriller (l'enquête sur le meurtre du professeur et celle sur ce qui s'est passé jadis dans l'immeuble d'Hisano), évocations subtiles du deuil et de l'enfance maltraitée, ainsi qu'une amourette, Coelacanth déroute mais happe l'attention. Un peu glauque parfois peut-être, mais son intrigue est bouclée en 2 tomes, sans délayer ni raccourcir. Il manque cependant quelque chose pour en faire un manga vraiment marquant, sans doute parce que l'auteur s'attarde trop sur le côté thriller alors que les autres éléments de l'histoire avait de quoi marquer davantage s'ils avaient été approfondis.
Un manga qui n'a, au fond, pas grand chose d'un shojo tel qu'on se le représente en France. Original, touchant, et fort. Attention aux âmes sensibles.
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