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Critique de Verdure35


Cet auteur n'a pas pour habitude de faire « dans la dentelle », ni de ne pas traiter ses sujets à fond.Comme avec des mandibules, elle broie ses sujets. L.Shriver n'est pas une femmelette.
Le roman commence en 2029, nous sommes aux Etats-Unis , ou du moins ce qui en reste , après déjà un cataclysme que les américains ont nommé « Age de pierre ».
Sous la férule d'un Etat boulimique, les habitants ont tout perdu, le dieu-dollar est mort, l'Etat a confisqué tout l'or du pays . Des murs se dressent , au Mexique par exemple, les latinos empêchent les américains d'émigrer, seul le Névada serait resté une sorte de paradis , mais les jeunes américains sont « puçés », et il serait impossible de quitter le territoire sans perdre la vie.
Voilà l'atmosphère générale du roman. Mais c'est à une famille en particulier que L.Shriver s'attache et sur ses quatre générations qui vont devoir par obligation certes,mais également par cette grâce parfois accordée aux familles dissonantes , s'entraider, et tout simplement survivre.
Toutes les réactions des membres de cette famille sont disséquées par l'auteur, sans complaisance, mais avec beaucoup de lucidité, on peut éprouver plus ou moins de sympathie pour les personnages , il faut dire que dans la situation exceptionnelle de misère et de pénurie (plus d'eau, ni de papier de première nécessité par ex ) les caractères sont exacerbés et les intelligences aussi.
Heureusement pour cette famille et pour le lecteur aussi, après des scènes à la « Mad Max », ou « Orange mécanique », le roman se termine bien , en fonction des 500p précédentes, et ce en 2047.
Le début du roman , qui ne parle que d'Economie, de ses mécanismes trompeurs , ( en fait tout était prêt pour la chute), l'auteur a du longuement se documenter , est assez aride, voire ardu, l'humain vient plus tard.
C'est un livre qui ne s'oublie pas, et laisse une alerte plus ou moins consciente de la fragilité des Economies mondiales .
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