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Critique de maripole


Inutile de vous exposer dans le détail ce qui se passe dans ce livre, il suffit d'en lire la jaquette.
Lilja SIGURDARDOTTIR situe son deuxième tome de la trilogie Reykjavik noir dans les turbulences financières auxquelles l'Islande a été confrontée en 2011. Je n'ai pas lu le premier livre et ne pense pas lire le troisième. N'étant ni férue ni friande de romans policiers, je me suis laissée aller à la découverte d'un nouveau genre pour moi. Bien mal m'en a pris.
Le format retenu par L. Sigurdardottir sous forme de petites vignettes, chapitres courts de deux voire trois pages, me semblait attrayant, n'étant pas sans rappeler celui des nouvelles.
Or, il est très difficile de s'y retrouver.
Le lecteur n'a pas le temps de se plonger dans l'action que l'auteur a déjà introduit un tableau différent. Ces épisodes se succèdent trop rapidement et il en dégage une impression de superficialité regrettable, renforcée par le fait que n'y figurent très peu de références culturelles ni d'études de caractères. A la lecture du « Filet », on pourrait être n'importe où…
Les démêlés et autres malversations financières auxquels l'auteur fait allusion sont difficiles à cerner pour tout néophyte d'autant plus que l'auteur n'a pas cherché à éduquer son public.
Par ailleurs, les allers-retours entre l'Islande et le Groenland pour trafic de drogue nous laissent un peu sur notre faim… Malgré tout, c'est peut-être là que l'auteur a fait le plus preuve d'imagination en évoquant le sort non enviable d'un narcotrafiquant, poignardé par sa femme et donné en pâture à un tigre, retenu captif dans le sous-sol de la maison. Un tigre en Islande, pourquoi pas !
Il manque dans cet ouvrage un personnage, homme ou femme de bien, bon, positif, qui apporterait un brin d'humanité et qui ferait office de boussole morale dans cet univers cauchemardesque.
La seule personne attachante créée par Sigurdardottir est un enfant, Tomas, qui paie les conséquences d'un rapport de force entre son père et sa mère séparés, trafiquants et voyous, et qui projette son besoin d'affection sur son petit chien.
Le « filet » ferait-il un bon film ? Un téléfilm de 60 minutes sur une antenne grand public, tout au plus.
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