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Critique de jlvlivres


« La Bible dévoilée : Les nouvelles révélations de l'archéologie » des archéologues Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman traduit par Patrice Ghirardi (2002, Bayard, 432 p.).
Autant annoncer de suite la couleur. Catholique baptisé, comme cela était le cas de tous les gamins de mon âge à qui on ne demandait pas leur avis, élevé par les frères par la suite dans les dernières années de lycée. Ce qui m'a permis d'avoir mon bac (les deux, encore à l‘époque), et qui m'a durablement vacciné (sans injonction de nanoparticules) contre toute forme de croyances. Un peu à la façon de Emmanuel Carrère (1957- ) qui, dans « le Royaume » (2014, P.O.L., 640 p.), déclare « A un moment de ma vie, j'ai été chrétien. Cela a duré trois ans, c'est passé ».
C'est le sous-titre qui m'a intéressé. D'autant que l'édition anglaise « The Bible Unearthed » (La Bible découverte, littéralement tirée de Terre) (2002, Touchstone, 385 p.) avait déjà attiré mon regard. Il a été complété en 2006 par un second ouvrage « David and Solomon : In Search of the Bible's Sacred Kings and the Roots of the Western Tradition » (2006, Simon & Schuster, 380 p.) qui reprend de nouvelles datations au 14C avec de nouvelles techniques.
Quoi de plus disruptif que de confronter ce que disent les exégètes des livres sacrés avec les faits tels qu'ils sont recueillis par les archéologues. Surtout que ce livre fait la synthèse d'un nombre important d'articles scientifiques publiés dans des revues professionnelles à comité de lecture, tant par les auteurs eux-mêmes que par leurs collègues5, abondamment cités. L'ouvrage discute en détail les travaux de 15 archéologues, et, tout aussi en détail, de 6 exégètes de la Bible, tous aussi reconnus, soit environ 30 ans de travaux. Cette période abandonne ce qu'on a appelé l'archéologie biblique, jusqu'aux années 1970, au profit d'une démarche sansa priori appuyée par des méthodes de datation très précises. Cela a remis en question l'histoire d'une grande part des récits bibliques, notamment sur l'origine des anciens israélites, l'exode et la conquête du pays de Canaan, ainsi que sur les royaumes unifiés de David et Salomon.
Il faut reconnaitre que les premiers archéologues s'étaient donnés pour mission « d'éclairer, de comprendre [et surtout] de prouver la Bible ». En ce sens, chaque découverte se devait d'être une illustration du texte biblique. On a depuis, à partir de 1900, appelé cette façon de faire l'archéologie biblique. Parmi eux, William F. Albright (1891-1971), célèbre pour avoir authentifié les manuscrits de la Mer Morte. On lui doit « From the Stone Age to Christianity » (2003, Wipf and Stock,380 p.), ainsi que William G. Dever (1933- ) qui a publié « Aux Origines d'Israel, Quand la Bible dit Vrai » (2005, Bayard, 285 p.) en réponse au livre « La Bible dévoilée ».
Ce n'est qu'à partir de 1970 que les méthodes inspirées des sciences sociales et bénéficiant des techniques scientifiques, se sont peu à peu imposées aux interprétations bibliques. Ceci dit, les archéologues tombent d'accord sur le fait que nombre de légendes, de personnages et de fragments de récits de la Bible remontent fort loin dans le temps. Il reste cependant que la rédaction de la Bible s'est faite dans les circonstances politiques, sociales et spirituelles d'un État pleinement constitué, avec une alphabétisation répandue, à l'apogée du Royaume de Juda, à l'âge du Fer récent, à l'époque du roi Josias. C'est en pleine opposition à la théorie de Dever, qui voyait dans les tribus judéennes des paysans arriérés dont les prêtres ont créé les mythes pour valider le roi Josias dans l'unification d'Israël.
L'ouvrage des archéologues est consacré aux livres dits « historiques » de la Bible Juive (Torah et premiers prophètes), jusqu'à la supposée destruction du Temple de Jérusalem. Les auteurs admettent l'existence de sources distinctes composées à différentes époques et dans des lieux différents Ils distinguent une source « J » dite « yahviste », source « E » dite « élohiste », source « d'» dite « deutéronomique », source « P » dite « prêtres », source « R » dite « rédacteurs », la dernière « rédaction » étant postérieure.
« Jusqu'à présent, l'archéologie biblique essayait de repérer les sites, les objets, les personnages et tentait de les faire coïncider avec les faits relatés dans la Bible et leur chronologie supposée. À l'inverse, nous partons de ce que découvre l'archéologie et nous reconstruisons l'histoire à partir de ces découvertes. Nous pouvons ainsi voir en quoi elle correspond ou non avec la réalité du récit biblique, en quoi les événements sont plus tardifs ou plus précoces que ce que nous en savions ». Cette lecture critique et ces données des vestiges s'appuient sur divers sites archéologiques, dispersés dans l'actuel Etat d'Israèl.
Ils comprennent le site archéologique de Tell Erani, dans le sud du pays où a été découverte la porte la plus ancienne de la région. Il s'agit d'une porte vieille maintenant de 5.500 ans, qui se situe près de la zone industrielle de Kiryat Gat à une soixantaine de kilomètres au SSE de Jérusalem. Cette porte et une partie du système de fortification d'une ville antique ont été datés, datant de l'âge du bronze ancien, environ 3 300 ans avant J.-C. Ces découvertes symbolisent le début de l'urbanisation en Israël.
La stèle de Mérenptah (Mineptah), appelée aussi stèle de la Victoire ou encore stèle d'Israël, est une stèle funéraire du pharaon Mérenptah datant du XIIIeme siècle avant notre ère. Elle a été découverte en 1896 dans le temple funéraire du pharaon Mérenptah, à Héliopolis, dans la région thébaine en Egypte. Cette stèle est particulièrement célèbre car elle contient la seule mention connue à ce jour d'Israël dans les textes égyptiens. Elle fait partie d'une série de monuments érigés par le pharaon à travers tout le pays afin de commémorer un évènement important qui se déroula au début de son règne. Ainsi, une grande inscription de quatre-vingts lignes sur le même sujet a été gravée à Karnak, une colonne, portant un texte analogue, baptisée également colonne de la Victoire....
Plus récente, la stèle de Tel Dan, dans le nord de la vallée de la Houla, au nord d'Israël a été découvert en 1993. Il s'agit d'un fragment de stèle en basalte. C'est la référence la plus ancienne au roi David. La stèle a été érigée par un roi araméen au XI-VIIIeme siècles avant JC. La stèle de Mesha est la plus ancienne mention connue d'Israël, une découverte exceptionnelle pour l'histoire. Cette stèle basaltique a été réalisée par le roi moabite Mesha, vers le milieu du IX siècle. Elle présente un texte de trente-quatre lignes. Une partie du texte relate un conflit entre Mesha, roi de Moab, et le fils d'Omri, roi d'Israel.
On pourra également citer les restes des guerres qui ont marqué la fin des Royaumes du Nord. le site de Hazor, une ville située dans le nord de la Galilée, au nord du lac de Tibériade, entre Ramah et Qadesh, sur une butte dominant le lac Merom. C'est le lac Semechonite de l'Antiquité dans la vallée de la Houla. On y a découvert des pattes d'un sphinx égyptien portant le nom du pharaon Mykérinos. Ces restes sont datés de la fin de l'Age de Bronze moyen. le site a livré plus de 95 textes cunéiformes, formant le plus grand ensemble de tout le Proche-Orient. le site de Hazor, ainsi que de Megiddo, à 31 km au SE de Haïfa et de Beer Sheva, dans le N du désert du Néguev. Sont très développés depuis le IVeme millénaire, mais ils étaient inoccupés à l'âge du Bronze, puis à nouveau occupés au début de l'âge du Fer, soit au IXeme siècle. Les fouilles de Tel Gezer, sont situées dans le centre d'Israël, à la lisière des montagnes occidentales, près du Shéphélah, à environ 10 km au sud-ouest de la ville de Ramla. La ville ne fut pas fortifiée avant l'âge du Bronze moyen, lorsque des fortifications furent construites avec des murs et des tours en pierre. Plus tard, d'autres fortifications furent construites, notamment à l'âge du Fer, entre le X et le VIIIeme siècle.
Cette période du Xeme au VIIIeme siècle est cependant très controversée, quoique cruciale. Les datations des strates telles que Megiddo VA-IVB, Hazor X, au Xeme siècle etc., et de constructions telles que la grande structure en escalier à Jérusalem, le tableau qui émergerait de l'archéologie ne conduirait pas nécessairement à une monarchie unifiée d'une très grande taille ou d'une très grande ampleur.
Les règnes de David et Salomon se situent avec certitude entre les deux événements ci-dessus. En remontant à partir de la bataille de Qarqar en 853, David aurait régné de -1010 à - 970, et Salomon de - 970 à - 930. Ce sont les dates utilisées par les archéologues. D'un point de vue archéologique, ces datations permettent d'associer la monarchie unifiée au Xeme siècle et lui font correspondre des constructions précises. Mais il existe un débat important sur la chronologie de ce siècle, suggéré par la proposition d'Israël Finkelstein de décaler les datations des poteries. Selon la chronologie utilisée, l'ampleur des constructions et l'étendue du royaume de cette époque sont radicalement différentes. La chronologie basse décale les bâtiments autrefois attribués à Salomon lors de la dynastie des Omrides.
Alors que les données archéologiques en Canaan, c'est-à-dire le long de la rive orientale de la Méditerranée, celles sur Jérusalem le sont beaucoup moins. Cette période cananéenne commence durant l'âge du Bronze moyen, qui couvre environ la première moitié du IIe millénaire. La période est caractérisée par une reprise de l'urbanisation après une période de crise. Une riche civilisation urbaine se développe. Elle est constituée de petits royaumes, entre les influences de l'espace syro-mésopotamien et de l'Égypte. L'âge du Bronze récent, du XV and XIIeme siècles poursuit cette période, mais les cités cananéennes dépendent alors du Nouvel Empire Egyptien. A la fin de la domination égyptienne, des sociétés ethniques émergent avec les Phéniciens sur la côte nord, les Philistins arrivés de l'extérieur qui s'établissent sur le littoral méridional, et Israël dans les hautes terres de l'intérieur. Dans les récits bibliques, la Terre Promise, c'est Canaan, promise par Yahweh à Abraham. le terme proviendrait du nom de Canaan, petit-fils de Noé. Cependant, dans les textes, les Cananéens sont présentés de façon négative. Ce seraient des idolâtres habitant la Terre promise, que les Hébreux doivent anéantir afin d'en prendre la possession, suivant la volonté divine, sans jamais y arriver. En particulier, l'archéologie renseigne sur les coutumes alimentaires de ces peuplades. « Les tas d'ossements exhumés lors des fouilles des hameaux israélites dans ces régions diffèrent radicalement des ossements découverts ailleurs, sur un point très particulier : les os de porc n'y figurent pas. Les tas d'ossements des habitats antérieurs contenaient des os de porc, ainsi que ceux des habitats postérieurs à l'âge du Fer. Mais pendant toute la durée de l'âge du Fer – qui correspond à l'époque des monarchies israélites –, dans les hautes terres, le porc n'était ni cuit, ni consommé, ni élevé. En comparaison, les données en provenance des sites d'habitat du littoral philistin à la même époque – celle du Fer I – révèlent une présence importante d'os de porc parmi les ossements collectés. Tandis que les premiers Israélites ne mangeaient pas de porc, les Philistins, en revanche, en consommaient ; il en était de même des Ammonites et des Moabites établis à l'est du Jourdain, si l'on en croit les données rudimentaires dont nous disposons ».
La comparaison s'impose entre le présent ouvrage et « Aux origines d'Israël. Quand la Bible dit Vrai » de William-G Dever (1933- ), traduit par Patrice Ghirardi (2005, Éditions Bayard, 285 p.).
Les divergences se situent principalement au niveau de l'interprétation, et très peu sur les données archéologiques. Les deux thèses s'opposent sur l'âge exact de la différenciation entre les populations cananéennes et les populations proto-israéliennes. Selon Dever, la différence entre ces populations est d'ordre purement sociologique, les Cananéens étant les habitants des cités, administrés par les Égyptiens, tandis que les proto-israélites sont des paysans, quasi illettrés. C'est la bonne organisation familiale des seconds, interprétée d'après les plans des habitations et vraisemblablement liée à l'alphabétisation et au respect d'interdits alimentaires (absence de porc dans les ossements animaux), et la décadence des premiers qui aurait permis l'éclosion des premiers royaumes d'Israël. Pour Dever, l'Exode est une transition culturelle et non une migration. le livre contient une bibliographie très complète, en anglais, des travaux archéologiques sur les époques couvertes par la Bible. Selon Finkelstein « L'archéologie biblique était dominée par le récit de la Bible. le texte se trouvait au centre des préoccupations de mes prédécesseurs… Nous avons radicalement changé d'approche. L'archéologie se trouve désormais au centre du débat ».
Cependant leur opposition va plus loin que la simple analyse, soit des textes sacrés, soit des restes archéologiques. Selon Finkelstein « Avant que ne prît fin le XXe siècle, l'archéologie avait amplement démontré que les concordances entre, d'un côté, les découvertes réalisées en terre d'Israël et dans l'ensemble du Proche-Orient, et, de l'autre, le monde décrit par la Bible étaient bien trop nombreuses pour laisser croire que cette oeuvre n'était qu'une fable littéraire et religieuse de composition tardive, écrite sans le moindre fondement historique. Mais, par ailleurs, les contradictions évidentes entre les découvertes archéologiques et la version biblique des événements demeuraient, elles aussi, bien trop abondantes pour affirmer que la Bible nous offre une description fiable de la manière dont ces mêmes événements se sont véritablement déroulés ».
Cependant leur opposition va plus loin que la simple analyse, soit des textes sacrés, soit des restes archéologiques. Selon Finkelstein « A travers le déroulement de l'histoire du royaume du Nord, l'historien deutéronomiste transmet au lecteur un double message, plutôt contradictoire. D'un côté, il dépeint Juda et Israël comme des États jumeaux ; de l'autre, il les décrit comme férocement antagonistes. Josias ambitionne de s'étendre au Nord et de s'approprier les territoires des hautes terres qui appartenaient jadis au royaume nordiste ».
La réponse de Dever est assez amère. « Israël Finkelstein a réalisé une première archéologique. À ma connaissance, il n'existe aucun précédent dans toute la littérature dans notre domaine pour une attaque d'une telle ampleur contre un collègue senior et l'oeuvre de sa vie ». Elle fait suite à un article de Finkelstein sur les fouilles de Tel Gezer, situé dans le centre d'Israël, à la lisière des montagnes occidentales, près du Shéphélah, à environ 10 km au sud-ouest de la ville de Ramla. La ville ne fut pas fortifiée avant l'âge du Bronze moyen, lorsque des fortifications furent construites avec des murs et des tours en pierre. Plus tard, d'autres fortifications furent construites, notamment à l'Age du Fer, entre le X et VIIIeme siècle.
Il attaque ensuite Finkelstein écrivant « que le récit historique central de la Bible hébraïque a été composé seulement à la fin du VIIeme siècle et que le résultat est plus une propagande théologique qu'un récit précis de l'histoire de l'ancien Israël ». Il faut reconnaitre que les premiers archéologues s'étaient donnés pour mission « d'éclairer, de comprendre [et surtout] de prouver la Bible ». En ce sens, chaque découverte se devait d'être une illustration du texte biblique. On a depuis, à partir de 1900, appelé cette façon de faire l'archéologie biblique.
En fait cette querelle est plus vaste, puisque la migration des patriarches, dont Abraham, Isaac et Jacob, et avec eux la sortie d'Egypte où le peuple juif avait été réduit en esclavage sont contestés. Avec eux, la conquête de Canaan, la terre promise par Dieu, a t'elle réellement existée ? C'est du moins ce qu'affirme Zeev Herzog (1941-), professeur d'archéologie à l'Université de Tel-Aviv. Il souligne que « aucune démarche scientifique ne prouve la réalité de cette sortie d'Egypte, des grandes années d'errance dans le désert et de la conquête de la Terre promise ». Voilà qui va plaire aux intégristes, pour qui la Bible et les textes priment sur les faits archéologiques
À l'évidence, les indices sur ces textes des patriarches ne sont pas archéologiques, mais littéraires. On pourrait en dire autant de l'Exode, de la Conquête et, pour une large part, de la période des Juges. En effet, au VIIeme siècle on assiste à la destruction de tous les symboles religieux que vénéraient les patriarches. C'est à ce moment que les scribes de Josias ont composé les récits patriarcaux ! C'est déjà une anticipation du culte de Yahvé et un pas vers le monothéisme. Au passage de l'Age du Bronze Récent à l'Age de Fer, les patriarches rendent un culte au dieu de leurs pères, c'est-à-dire de leur ancêtre immédiat. Finkelstein et Silberman situent l'exode aux VII et VIeme siècles sous la XXVIeme dynastie égyptienne des pharaons Psammétique I (664-610) et de son fils Neko (610-595). C'est dans le milieu Judéen qu'aurait lieu l'écriture de l'Exode au VIeme siècle.
Le fond du problème, c'est l'émergence du royaume de Juda en tant que royaume israélite du Sud et puissance régionale au VIIeme siècle. En contraste, le royaume d'Israël en tant que royaume israélite du Nord et autrefois plus prestigieux que Juda, passe sous la coupe de l'Assyrie voisine et que ce dernier amorce son déclin. En effet, sous Josias, roi de Juda de640 à 609, les textes bibliques vont être compilés pour devenir l'instrument d'une religion nouvelle. Un seul peuple juif, un seul roi, un seul Dieu et une seule capitale Jérusalem, avec un seul Temple celui du roi Salomon. Au centre de tout cela, la nouvelle Loi consignée dans le Deutéronome.
Sous forme raccourcie, la grande histoire des patriarches, d'Abraham aux fils de Jacob, n'a aucun fondement historique. Ce récit n'est qu'une sorte de « préhistoire pieuse » du peuple juif, écrite au VIIeme siècle par des auteurs pour servir l'ambition territoriale du royaume de Juda. « Ce sont des récits qui ont été cousus ensemble à partir des souvenirs, des débris d'anciennes coutumes, de légendes sur la naissance des différents peuples de la région et de préoccupations suscitées par les conflits contemporains ».
La sortie d'Egypte serait tout aussi fictive. Il est impossible d'imaginer la fuite hors d'Egypte de 600 000 esclaves hébreux, franchissant des frontières, et traversant le désert jusqu'à Canaan malgré la présence des troupes égyptiennes. En conclusion, « les sites mentionnés dans l'Exode ont b
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