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Critique de ATOS


De votre « notre guerre »
qui nous a écrasé sous son feu,
que ton nom soit mortifié,
que ton règne cesse
que ta volonté soit défaite
de la terre sous l'essieu
Rends nous aujourd'hui
le pain de nos jours
Avoue toutes tes offenses
comme nous disons ici
cette peur qui ne sait plus nous quitter
et ne te soumets pas
à la tentation de recommencer
car nous nous délivrons enfin du mal que tu as engendré 

C'est une prière Belette. le testament de ta mère. Une histoire Belette, qui ne sera bientôt jamais plus la tienne. Une histoire à mourir debout. Une histoire comme une pierre lancée au fond de la rivière, le petit caillou de ta mère , celui qu'elle a décidé de laisser à tes côtés.
Tu n'auras pas la peine d'oublier Belette, c'est le cadeau de Vanda, le présent qu'elle va te donner.
Un présent sans peur, sans froid, sans misère, sans fuite, sans frontières, sans nom, sans pays.
L'amnésie d'un désastre, et celle du pire. Tu te souviendras, Belette, tu te souviendras uniquement de ce que tu auras -demain- vécu. Pas d'héritage, Belette, juste son espoir pour tu connaisses ce qu'ils ont fait disparaitre.
Le testament de Vanda de Jean Pierre Siméon nous laisse à l'appréciation de notre inhumanité.
Une écriture sublime et terrifiante. Un texte qui connait son malheur d'exister.

Astrid Shriqui Garain.
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