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Critique de meeva


Dans la chambre, quand j'étais petite, les pierres se laissaient voir en haut des murs, là où s'arrêtait l'affreux papier peint vieux et moche, avant que ma chambre ne soit refaite donc.

Les volets étaient loin d'être suffisants pour stopper la lumière des lampadaires qui entrait la nuit par les fenêtres, éclairage public oblige, pour éviter aux voleurs d'avoir à s'équiper de lampes torches.

Et à droite de mon lit, en haut du mur donc, il y avait une tête de petit singe qui m'apparaissait chaque soir.
C'était à la fois effrayant, et triste, et gai.

Effrayant parce que : qu'est-ce qui ressemble plus à un visage humain qu'un visage de singe… ?

Triste et gai à cause de Rémi sans famille…
Il est acheté par Vitalis qui possède un singe, Joli-Coeur et trois chiens (dont Capi).
C'est gai un petit singe qui fait le clown avec son petit uniforme…
Mais joli-Coeur, il meurt… d'une pneumonie… alors c'est triste… m'enfin c'est après les deux chiens qui se font dévorés par les loups…

Et en plus, ma petite tête de singe à moi, elle s'animait de grimaces ou de rires, au moment où la venue du sommeil troublait la netteté de ma vue…



« le caillou de Ferdinand » est un livre de grand format.
Les illustrations sont crayonnées (je ne sais pas si c'est le terme exact mais je pense que vous voyez ce que cela veut dire).

Au départ, beaucoup de gris et au milieu de tout ce gris : Ferdinand !
« Ferdinand a les cheveux jaunes et les genoux bleus. »
Tout à fait approprié pour imaginer une plage du littoral normand… ou du nord… un petit garçon aux cheveux couleur d'or s'y promène (le petit prince…) avec des genoux bleus (le bleu que n'a pas l'océan…).

Le texte est assez court, poétique, tant dans son contenu que dans sa forme, dans les rimes.
« Ferdinand est différent. Son regard s'échappe tout le temps,
il s'éloigne un moment et puis il redescend. »

Ferdinand trouve un caillou « magique », celui-ci se transforme au gré des mots qu'il prononce.
Deux belles doubles pages avec tous les objets et animaux nommés en bas : très drôle de chercher l'image qui correspond au mot cité.

Puis un magnifique lever de soleil sur la maison de Ferdinand, avec le toit rouge foncé brillant, la lumière jaune qui illumine le paysage, un arbre dénudé et superbe…
A la fin, nous revenons dans les gris, avec Ferdinand pour éclairer cette image, des formes sont à trouver dans le brouillard…

Un livre fait je pense pour nourrir l'imagination des petits, nous gardons cette capacité à voir des formes dans les nuages. Pourquoi se limiter aux nuages, quand tant d'autres occasions s'y prêtent ?
Très poétique, un beau livre pour enfants.


Moi : Alors, vous avez trouvé ça comment ?
Lili (5 ans et demi) : C'est beau.
Lulu (3 ans et demi) : C'est pas beau.
Moi : Mais l'histoire, c'était bien ?
Lili : Oui, c'est bien.
Lulu : Non.
Moi : Vous avez aimé ?
Lili : Oui.
Lulu : j'aime pas.

Bon, la seule conclusion à en tirer est que Lulu a l'esprit de contradiction…
Ou peut-être que le livre est plus adapté à partir de 5 ans qu'à partir de 3…


Merci à Babelio pour l'organisation des « masse critique », merci aux éditions « courtes et longues » d'y participer.



A cause du caillou, comme ambiance musicale, Emilie jolie (est-ce que cela existe encore aujourd'hui les grands spectacles pour enfants ?) :

« […] Tu es un caillou
Un petit caillou
Un joli caillou
Si tu veux de moi
Je t'aime déjà
Ma poche est pour toi
Je n'ai ni frère ni soeur, mais je serais heureuse d'avoir dans la vie
Un caillou pour ami... […] »

(extrait de « chanson du petit caillou » dans le spectacle « Emilie Jolie » :
http://www.youtube.com/watch?v=rXCQqtPooCw)

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