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EAN : 9782352901310
50 pages
Editions courtes et longues (18/09/2014)
3.95/5   22 notes
Résumé :
Ferdinand aime se promener sur la plage et collectionne les cailloux. Un jour, il en ramasse un qui a un pouvoir magique... Ferdinand n'a pas fini de rêver.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans la chambre, quand j'étais petite, les pierres se laissaient voir en haut des murs, là où s'arrêtait l'affreux papier peint vieux et moche, avant que ma chambre ne soit refaite donc.

Les volets étaient loin d'être suffisants pour stopper la lumière des lampadaires qui entrait la nuit par les fenêtres, éclairage public oblige, pour éviter aux voleurs d'avoir à s'équiper de lampes torches.

Et à droite de mon lit, en haut du mur donc, il y avait une tête de petit singe qui m'apparaissait chaque soir.
C'était à la fois effrayant, et triste, et gai.

Effrayant parce que : qu'est-ce qui ressemble plus à un visage humain qu'un visage de singe… ?

Triste et gai à cause de Rémi sans famille…
Il est acheté par Vitalis qui possède un singe, Joli-Coeur et trois chiens (dont Capi).
C'est gai un petit singe qui fait le clown avec son petit uniforme…
Mais joli-Coeur, il meurt… d'une pneumonie… alors c'est triste… m'enfin c'est après les deux chiens qui se font dévorés par les loups…

Et en plus, ma petite tête de singe à moi, elle s'animait de grimaces ou de rires, au moment où la venue du sommeil troublait la netteté de ma vue…



« le caillou de Ferdinand » est un livre de grand format.
Les illustrations sont crayonnées (je ne sais pas si c'est le terme exact mais je pense que vous voyez ce que cela veut dire).

Au départ, beaucoup de gris et au milieu de tout ce gris : Ferdinand !
« Ferdinand a les cheveux jaunes et les genoux bleus. »
Tout à fait approprié pour imaginer une plage du littoral normand… ou du nord… un petit garçon aux cheveux couleur d'or s'y promène (le petit prince…) avec des genoux bleus (le bleu que n'a pas l'océan…).

Le texte est assez court, poétique, tant dans son contenu que dans sa forme, dans les rimes.
« Ferdinand est différent. Son regard s'échappe tout le temps,
il s'éloigne un moment et puis il redescend. »

Ferdinand trouve un caillou « magique », celui-ci se transforme au gré des mots qu'il prononce.
Deux belles doubles pages avec tous les objets et animaux nommés en bas : très drôle de chercher l'image qui correspond au mot cité.

Puis un magnifique lever de soleil sur la maison de Ferdinand, avec le toit rouge foncé brillant, la lumière jaune qui illumine le paysage, un arbre dénudé et superbe…
A la fin, nous revenons dans les gris, avec Ferdinand pour éclairer cette image, des formes sont à trouver dans le brouillard…

Un livre fait je pense pour nourrir l'imagination des petits, nous gardons cette capacité à voir des formes dans les nuages. Pourquoi se limiter aux nuages, quand tant d'autres occasions s'y prêtent ?
Très poétique, un beau livre pour enfants.


Moi : Alors, vous avez trouvé ça comment ?
Lili (5 ans et demi) : C'est beau.
Lulu (3 ans et demi) : C'est pas beau.
Moi : Mais l'histoire, c'était bien ?
Lili : Oui, c'est bien.
Lulu : Non.
Moi : Vous avez aimé ?
Lili : Oui.
Lulu : j'aime pas.

Bon, la seule conclusion à en tirer est que Lulu a l'esprit de contradiction…
Ou peut-être que le livre est plus adapté à partir de 5 ans qu'à partir de 3…


Merci à Babelio pour l'organisation des « masse critique », merci aux éditions « courtes et longues » d'y participer.



A cause du caillou, comme ambiance musicale, Emilie jolie (est-ce que cela existe encore aujourd'hui les grands spectacles pour enfants ?) :

« […] Tu es un caillou
Un petit caillou
Un joli caillou
Si tu veux de moi
Je t'aime déjà
Ma poche est pour toi
Je n'ai ni frère ni soeur, mais je serais heureuse d'avoir dans la vie
Un caillou pour ami... […] »

(extrait de « chanson du petit caillou » dans le spectacle « Emilie Jolie » :
http://www.youtube.com/watch?v=rXCQqtPooCw)

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Cela fait maintenant bien des albums réalisés par Isabelle Simler que je parcours et au risque de me répéter, je suis admirative de son talent : ses histoires nous font entrer dans un univers onirique, gracieux et délicat et en maestro du crayon, elle nous transporte dans ses récits avec élégance et poésie. Alliant des traités graphiques volontairement contrastés, elle joue et nous invite à nous concentrer là où ses pinceaux veulent nous emmener.

Le pouvoir de l'imagination pour se construire, thème récurrent de ses créations, prend ici place dans une balade quelque peu mélancolique de prime abord : un enfant solitaire déambule sans but précis sur la plage. Mais ce qu'il cherche, c'est à collectionner les cailloux. Étrange ? Qui n'a jamais ramené de retour d'une excursion dominicale en famille en bord de mer un sac de coquillages, captivé par la forme et la couleur uniques de chacun ? On sera aisément projeté dans nos propres souvenirs au travers de Ferdinand, qui vient réveiller avec émotion notre capacité innée à nous émerveiller de la beauté des détails.

L'auteur leur rend un hommage comme elle sait si bien le faire : en donnant sous nos yeux vie à la Nature. Ses cailloux sont dessinés avec une précision stupéfiante, colorés avec minutie et sont généreusement mis en valeur sur de grandes pages, incitant à s'arrêter pour les contempler, laisser notre regard les appréhender, les comparer à la lune parfois, tandis que Ferdinand, la plage, sa maison, son chat sont esquivés à coups de grands traits, dans un effet balayé, dont les contours se dressent à peine. de même, à l'éclat des tons et des formes des cailloux font face un bord de mer sous temps pluvieux, nuageux, qui font ressortir Ferdinand, comme un petit halo de lumière. Ce faisant, nos repères sont perturbés : malicieuse, Isabelle Simler donne à voir une réalité où les cailloux sont tangibles et concrets, tandis que le reste n'est qu'impalpable et se devine, dans un mouvement léger et doux, à même de nous faire rentrer dans le cheminement de Ferdinand.

Car ce caillou moiré, brillant, au toucher différent, est capable de le transporter dans une découverte du monde à lui tout seul. Sur deux belles doubles pages, l'imaginaire de Ferdinand se déploie et le caillou prend tour à tour l'aspect de ses idées décousues, devenant ours, framboise, robot, chapiteau...toute la nuit, jusqu'au lever du jour, où Ferdinand repart à l'aventure de ce monde gris qu'il colore de ses nuances bien personnelles.

Source de beauté, cet album est une ode à ces petits bouts de petits riens qui nous permettent d'être présent au monde. Durant son parcours, le temps s'arrête et la force du symbole opère sur nous : le caillou devient le réceptacle de notre perception et de notre exploration du monde, changeante, mouvante et source d'éternelle émerveillement. Propice à un moment d'évasion ou d'échange avec l'enfant, le caillou de Ferdinand est un trésor à placer précieusement dans sa bibliothèque.


Lien : http://wp.me/p12Kl4-GH
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"Le caillou de Ferdinand" est un album un peu atypique et cet autre projet de Isabelle Simler continue de présenter une offre graphiquement ensorcelante.

Dans la veine des collections régulièrement traitées par Isabelle Simler, nous restons dans l'exploration et l'inspiration pour l'imagination.
Il n'y a pas vraiment d'histoire à proprement parlé. Il y a un enfant, Ferdinand et des cailloux de couleurs.
La solitude de son héros jouant dans le grand vent, avec son chien au bord de mer, sert de contexte et d'excuse pour servir les nouvelles et magnifiques planches d'éléments naturels choisis.

L'auteure présente une situation, presque un tableau d'enfance, un instantanée d'évasion récréatif parmi les éléments, le vent, l'eau et les cailloux.
Les jets crayonnés en extérieur de Isabelle Simler figurent et soufflent une bourrasque d'énergie. Nous pouvons y imaginer le vent sauvage qui bouleverse le paysage, fronce l'eau et fait chanter les cailloux en les déplaçant sur sa mer de galets.
Ferdinand et ses cheveux sont lumineux, un point rayonnant dans le ciel gris.
Le décor intérieur de la maison baigne de la présence de Ferdinand, la couleur révèle aussi ses trésors récupérés sur la plage de cailloux.

La collection de cailloux ne semble pas être une occupation à faire accompagné, Ferdinand joue seul.
Cousu d'ellipses, l'histoire nous laisse un peu deviner les choses, le caractère du personnage, mais le mauvais temps peut être une raison suffisante à ce que Ferdinand aille admirer les mouettes poussées par le vent sans camarades.
Un chaton, bien lové sur son lit, réchauffe aussi l'atmosphère, d'une tendresse déja placée par la compagnie du chien.
La délicatesse et la subtilité des émotions restent au rendez-vous.
Le rendu des cailloux restent aussi réussi que celui de ces autres objets, plumes, animaux vus dans les autres albums.

L'auteure continue de suggérer, de dépasser le livre, rangeant les cailloux par couleur et proposant ainsi aux jeunes lecteurs curieux un début d'axe pour s'y intéresser aussi pour un début de collection,

Dans l'univers de Simler, il y a la poésie, une pointe de fantaisie concomitante des jeux de nuances de couleurs.
Ferdinand trouve sur la plage de galets un caillou magique qui épouse le moindre mot évoqué.
Cela donne un catalogue de mots différents à lire, à saisir oralement pour le plaisir des mots et visuellement à profiter avec sa correspondance mise en image sur une double-planche.
La verve de Simler conduisait déja sur la captation des mots et des images.

Un moment de rêverie, plaisir des yeux et des jeux d'enfance.
Encore un bel album.
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Ce livre est plus une oeuvre d'art qu'une histoire. Il y a des pages sans texte, et le texte est une poésie avec des rimes. C'est un rêve, le rêve de Ferdinand, petit garçon solitaire, qui aime la nature et surtout les cailloux, mais aussi le rêve du lecteur. Car c'est bien le but de ce livre que de nous donner a rêver ou de nous faire retomber en enfance, quand nous aussi nous collectionnions les cailloux, quand nous aussi nous croyions a la magie. L'histoire qui nous est contée nous est contée d'abord par l'image, qui nous pousse a l'imagination et notre imagination est guidée (pour le décollage) par le texte accompagnant ces "crayonnés".

J'ai reçu ce livre par Masse Critique. Vu la description je ne m'attendait pas du tout a cela mais a un livre petit format taille Tchoupi ou Petit ours brun. En fait il s'agit d'un grand livre, destiné au un peu plus grands : a partir de 5 ans je pense, quoique des plus petits peuvent y trouver un intérêt notamment dans les deux doubles pages de transformation. Je pense que ma petiote de 2 ans est encore un peu petite pour ce livre, mais bientôt, je pense quelle aimeras "Le caillou de Ferdinand".
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Un joli livre grand format pour enfant, à partir de 3ans.
Ferdinand aime se promener par tous les temps, même quand le vent souffle très fort. Il aime ramasser toutes sortes de cailloux, d'ailleurs il les collectionne. Mais là ses pas l'entrainent vers un caillou extraordinaire qui va le surprendre au-delà de toute attente.
Chaque page est illustrée de beaux dessins, aux couleurs chatoyantes et au trait délicat. le texte prend peu de place, c'est l'illustration qui va faire galoper la créativité de l'enfant. C'est une histoire simple, qui porte au rêve et doit permettre d'enrichir l'imaginaire des petits.
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critiques presse (1)
Ricochet
31 mars 2015
Alors, oui Ferdinand est différent (...) mais grâce à Isabelle Simler, on le comprend mieux et on a envie de le suivre.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ferdinand est différent. Son regard s'échappe tout le temps, il s'éloigne un moment et puis redescend. Son corps bousculé par les vents, reste en bas, les poches pleines de cailloux.
Commenter  J’apprécie          20
Il le met dans sa poche et s'en va dans le vent. Heureux.
Commenter  J’apprécie          80
Ferdinand a les cheveux jaunes et les genoux bleus.
Le jour, il avance le front baissé. La nuit, il a forcément le nez levé.

Il marche sans jamais regarder devant.
C'est parce qu'il aime les cailloux et la lune presque autant.
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Alors d'un coup, dans la tête de Ferdinand, une foule de mots s'entrechoquent.
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