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Critique de Marcellina


Avec beaucoup de tendresse et d'humour, l'auteur dans ce recueil de nouvelles ou plutôt de petits contes, nous fait découvrir les règles et les croyances de la société juive polonaise du début du XXe siècle. Et voilà le démon qui bouleverse la vie d'un couple bien assorti et qui a fêté ses 50 ans de mariage ; un fossoyeur heureux qui ne peut plus vivre avec la peur d'avoir enterré un vivant et devient mendiant ; et encore, un naïf, abusé par tout un village...
Entre la rigidité d'une religion bien codifiée, la notion d'un destin qu'on ne peut changer parce que de tout temps il en a été ainsi et la certitude de l'existence d'êtres maléfiques, l'homme, riche ou pauvre, s'en sort plus ou moins bien ! Ici, il est question de luxure, d'avarice, de méchanceté pure, de jalousie, de gourmandise ; ici, les hommes savants sont sages de religion, les femmes belles sont parfois bien laides et les laides ma foi, souvent poissonnières ; ici, lutins et démons sont omniprésents pour rire de la fragilité morale de l'homme...

« Gimpel le naïf » : la sagesse vient à qui sait attendre ;
« Le Tueur de Femmes » : à méchant homme finalement revient méchante femme !;
« A la lumière des bougies commémoratives » : souvenirs d'un fossoyeur qui a vu un fantôme ;
« Le miroir » : ou quand la vanité mène droit en enfer ;
« Joie » : sans foi l'homme pieux pleure;
« Extrait du journal de quelqu'un qui n'est pas né » : pas né, pas vu, pas pris, mais si vilain ;
« Le viel homme » : il n'y a pas d'âge pour engendrer un fils ;
« Le feu » : et le destin veut que tu sois toujours le mal aimé !;
« Celui qui voit sans être vu » : le démon de minuit frappe sans crier gare... ;
« Un conseil » : à faire semblant d'être bon, on le devient !;
« A la maison des pauvres » : si c'était écrit, c'était écrit et rien ne pouvait changer.
A travers ces récits, je me suis un peu retrouvée au temps de ma grand-mère, où il ne fallait pas croiser un chat noir, où passer sous une échelle était signe d'accident, où le lait renversé avait une signification et où les meilleurs chrétiens n'étaient pas ceux qui allaient tous les jours à messe :-)
Moi qui n'aime pas trop les nouvelles, je me suis régalée de ces tranches de vie tragico-comiques. Un sacré auteur qui mérite bien son Nobel :-)
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