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Critique de koalas


koalas
30 septembre 2016
Sont-ils pas choyés aux petits oignons nos petits détenus ?
Terminé les cellules à plusieurs, la promiscuité et les odeurs de pieds.
Désormais dans tout l'hexagone, les prisonniers reposent en paix... au cimetière
dans des caveaux-studios individuels avec tout le confort
Des profondeurs macabres, un périscope leur permet d'entrevoir la belle nécropole...
Elle est pas belle leur nouvelle vie pépère ?
Mais c'est tout autre chose pour nos chers défunts
qui depuis s'entassent dans les prisons
Une douzaine de cercueils par cellule
Mais eux bien sur ne peuvent se plaindre...
Un gain de place considérable....
Un coup de génie (sans bouillir) du gouvernement !
Mais une nouvelle affaire fait la une des canards
la disparition à répétitions de pauvres petits enfants
Enlèvements qui n'ont a priori rien a voir avec le grand chambardement, allez savoir ?

Pierre Siniac m'a encore épaté et bien fait marrer
avec un roman noir malin et diabolique, fantasque et fantastique doté d'une louche d'horreur à faire pâlir...ou à réjouir les mères éplorées de bonnes ou mauvaises familles qui ont égaré un être cher
Pour notre et son plaisir, l'enquête sur un mystérieux trafic de succédanées ne débute que dans les dernières pages
et laisse la part belle à sa langue gouailleuse et cynique, à son imagination délirante et aux personnages plus vilains les uns que les autres
Deux jaloux petits tortionnaires qui en font voir de toutes les couleurs à leur demi-frérot
Bonaventure, un ancien croque-mort, belle gueule devenu par mariage châtelain
Constansa Gobreanescu, une roumaine des Carpathes, ex d'un ancien dictateur dotée d'une très forte culotte de cheval et d'une belle cravache
le docteur Bropzol, un artiste du scalpel qui fait du sur mesure
Corbin, un polytechnicien para psychologue, Maulévrier, un conservateur de cimetière qui veille d'un oeil sur ses nouvelles ouailles et des doublures qui tirent une belle couverture.
Siniac, portraitiste de talent mais également romancier visionnaire qui dame le pion aux poli-tocards
la surpopulation carcérale n'est pas insoluble
suffit d'allers et retours de paniers à salades qui transvasent d'un lieu à l'autre les cercueils et cellules et le tour abracadabrantesque est joué.
Pas bête, fallait avant tout y penser...
Comme à son habitude, Siniac ne fait pas dans la demi mesure
Bon cauchemar et bonne lecture... mes petits
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