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Critique de Amandinegrana


1825, Francisco de Goya y Lucientes coule ses derniers jours à Bordeaux entre sa surdité, son isolement et ses démons, loin de son Espagne natale qu'il a quitté pour fuir l'absolutisme. C'est le temps des peintures noires.
Cette pièce de théâtre, reçue dans le cadre de la masse critique Babelio, qui dans en premier temps semble mettre en scène Goya et sa deuxième famille qui l'a accompagné dans son dernier périple dans une sorte de huis clos historique s'avère beaucoup plus complexe.
José Sanchis Sinisterra s'attarde sur cette période d'exil particulière et les racines de la période noire mais il ne se contente pas de l'Histoire, il en profite pour interroger la création théâtrale et artistique dans sa globalité ainsi que les limites entre fiction et réalité.
Il y aurait beaucoup à dire mais n'étant pas spécialiste du théâtre je vais plutôt souligner les points les plus marquants pour moi.
Tout au long de la pièce Goya n'est qu'evoqué, il n'apparaît jamais. En revanche les décors, ces ombres qui vont et viennent et qui font forcément penser aux peintures noires, des allusions fréquentes à son oeuvre ainsi que sa présence presque spectrale crée un mystère que j'ai trouvé original et très réussi .
J'ai aussi trouvé très originale la voix de Off qui se situe entre personnage, didascalie et metteur en scène. Il questionne les personnages, rembobine, fait refaire... Ce "personnage" apporte des détails et une réflexion sur la création théâtrale.

En résumé, je dirai que cette oeuvre de Sinisterra est complexe et intelligente. Elle demande de s'accrocher un peu mais vaut le détour. J'ai vu la bande annonce de la représentation sur scène et ça fait vraiment envie.
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