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Critique de Isacom


Un tout petit, tout petit livre, tant par son format que par son nombre de pages.
Mais un grand poète.
C'est sur lui-même que s'interroge le Fidjien Peter Sipeli, explorant son identité même, à la recherche de ses origines diverses (les ancêtres) et des traces (les cartes) que chacune de ces origines a laissées en lui.
En si peu de vers, et pourtant si percutants, il déploie l'histoire de sa famille, la colère du père, les deuils de la mère, l'asservissement de l'arrière-grand-mère qui "dormait à même le sol dans la chambre de son mari", ou encore le choix de la grand-mère, "son rire et son amour sont en moi".
Le poète est aussi en quête des traces qu'il dessine lui-même, de ses propres cartes tracées par ses identités multiples :
"Mes visages de gay, de militant, de poète, de fils absent, d'homme réticent, de frère invisible".
Et puis toujours, toujours dans sa poésie, le souvenir de la peau, la musique de la langue et le bruit du ressac, la force des éléments qui nous rattachent à notre mémoire :
"Dans le rocher, l'écorce, l'arbre et la feuille, dans les rivières et dans le vent, où ils se tiennent encore, d'où ils regardent encore et toujours".
Un tout petit, tout petit livre qui me laissera un grand, grand souvenir.

Version bilingue, traduction de Jean Anderson, Estelle Castro-Koshy, Yan Peirsegaele et Mireille Vignol.
Challenge Globe-trotter (Fidji)
Challenge Poévie
LC thématique juin 2023 : "L'auteur est un homme"
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