AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pois0n


« Une robe pour Jilly » est une pure « small-town romance », comprenez l'une de ces romances rurales au ton résolument feel-good, situées dans des patelins où tout le monde se connaît. Bon, ici, il n'y a pas tant de protagonistes que ça, mais Christina Skye réussit sans trop de mal à retranscrire l'atmosphère de Lost Creek, petit village de montagne qui porte plutôt bien son nom.

A ce titre, la couverture de cette réédition 2019 correspond parfaitement au contenu ! Un plaid en tricot, une terrasse, un bout de forêt et un brasero : vous l'aurez compris, il s'agit d'une pure lecture automnale, avec quelques flocons de neige en bonus vers la fin, mais guère plus. La quatrième de couverture est donc, comme trop souvent, totalement aux fraises ! Et pour le côté cosy ? Soyez sans crainte, il y est !

Mais ce n'est pas qu'une romance : tout un pan de l'histoire, par ailleurs assez lente à démarrer, concerne en effet la maladie chronique qui bouleverse la vie de Jilly. Quand on vit à cent à l'heure et accro au boulot, se retrouver contrainte et forcée de lever le pied n'est pas facile à vivre. D'autant que même au milieu de nulle part, Jilly a bien du mal à se tenir tranquille... autant qu'à résister à l'homme énigmatique et surtout son irrésistible chien croisés à l'aéroport.

Le chien, parlons-en, justement : Winslow éclipse sans hésiter absolument tous les autres protagonistes de l'histoire, sans pour autant se montrer particulièrement facétieux ni tomber dans l'irréaliste. C'est avant tout un chien bien dressé et très sensible, traînant lui aussi son lot de casseroles derrière lui.

Ceci dit, Marnie, l'incorrigible propriétaire du village-vacances ; Jonathan, son petit-fils et gérant du coffee-shop du village ; et Red, le chef-cuisinier du complexe, apportent eux aussi une touche de fraîcheur bienvenue, sans oublier les amies de Jilly, que l'on ne voit certes pas beaucoup mais suffisamment pour comprendre la puissance de ce qui les lie. Et Walker ? Eh bien, au milieu de tous ces personnages hauts en couleur, le maître de Winslow paraît un peu terne, mais ce n'est pas un mauvais bougre et s'il quitte peut-être un peu trop facilement sa coquille, leur histoire demeure crédible.

Jusqu'aux 60 dernières pages, on se laisse donc aisément porter aux côtés de Jilly, qui n'a pas d'autre choix que de réapprendre à vivre autrement, quitte à se mettre – ô, horreur ! – au tricot, sans pour autant résister à la tentation de filer un coup de main ici ou là. Chassez le naturel... Et tant pis si cette histoire de mariage tombe comme un cheveu sur la soupe. On a vu pire dans ce style de livre. Non, le seul défaut, c'est bien le plot twist lâché d'un seul coup pour tout compliquer, là où il n'y avait vraiment pas besoin. Ca sort un peu de nulle part, ça n'apporte rien à l'histoire, et si le tout a un petit parfum de film romantique, ça reste tout de même un peu maladroit.

Pas de quoi gâcher un roman tout de même bien agréable, même si l'on aurait préféré refermer le livre avec autant d'enthousiasme que durant le reste de la lecture.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}