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Critique de frandj


Frank G. Slaughter est un écrivain américain qui a publié un bon nombre de romans à succès. Mais il a également écrit cette biographie du docteur hongrois Ignace Philippe Semmelweis (1818-1865). Qui c'est, celui-là ? Jusqu'ici, j'ignorais même son nom ! Son immense mérite a été de comprendre que l'asepsie était une condition indispensable dans les hôpitaux, pour éviter les infections.
C'est d'une façon très pragmatique qu'il a fait cette trouvaille Travaillant à Vienne (en Autriche), il était confronté à la fièvre puerpérale qui faisait des hécatombes parmi les femmes ayant accouché à l'hôpital. Or, il constata que la mortalité était très différente dans deux services de la même clinique: pourquoi donc ? Il réalisa que, dans l'un des services, les médecins et les étudiants soignaient les femmes, sans se laver les mains après avoir procédé à des dissections. L'autre service était principalement géré par des sages-femmes, qui se contentaient d'assister les parturientes. En 1847, Semmelweis comprit que, en touchant le corps d'une personne décédée, on pouvait transmettre une "substance cadavérique" pathogène dont la vraie nature était ignorée; à l'époque, on n'avait absolument pas compris le rôle des microbes... Quoi qu'il en soit, l'essentiel était d'imposer à tous les soignants une hygiène très stricte. C'est bien ce que préconisa I. P. Semmelweis. Mais il se heurta à une forte hostilité des "mandarins" et il dut partir pour exercer à Budapest. En réalité, il ne savait pas bien communiquer et son caractère était assez spécial. Sa fin fut très lamentable: interné, soit-disant pour une maladie mentale, il mourut après avoir été tabassé par ses gardiens !
J'ai trouvé ce récit instructif et étonnant. C'est terrible d'imaginer tous ces médecins du XIXème siècle, donnant (sans le vouloir) la mort à leurs patientes ! Et surtout, j'ai bien apprécié l'intelligence de ce médecin obstiné - et peut-être maladroit - qui a eu raison avant tous les autres sur une question essentielle.
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