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Critique de Tu_vas_voir_ce_que_tu_vas_lire


Alors qu'elle souhaite s'isoler pour se concentrer exclusivement sur l'écriture de son futur roman, refusant catégoriquement toute distraction provenant du monde extérieur, Leïla Slimani accepte de rencontrer Alina Gurdiel, éditrice en charge de la collection “Ma nuit au musée” chez Stock. Cette dernière lui propose de passer une nuit blanche à la Pointe de la Douane à Venise, célèbre monument transformé en musée d'art contemporain. Malgré la culpabilité provoquée par l'abandon temporaire de son projet de roman et malgré la crainte de ne pas trouver l'inspiration recherchée à travers les oeuvres d'art qui l'accompagneront toute la nuit, l'autrice accepte la proposition et saisit l'occasion de cette expérience inédite pour livrer un récit à la fois discret et sincère.
Au fil des oeuvres d'art qui bercent sa nuit au musée, Leïla Slimani aborde avec pudeur et humilité des sujets aussi intimes et profonds que la solitude de l'écriture, la quête de sa propre identité, le devoir de mémoire, ou encore son rapport à la figure paternelle. le parfum des fleurs la nuit peint le portrait d'une vie oscillant entre Orient et Occident, entre désir d'émancipation et retour à soi, entre soif de mouvement et quête d'une immobilité rassurante. L'écriture parvient subtilement à faire le lien entre ces différentes contradictions, qui trouvent finalement un équilibre à travers le pouvoir de la littérature. En effet, seule la littérature semble non seulement pouvoir accepter l'inexplicable, mais aussi sublimer les failles d'un monde qui, mû par un désir d'éternité illusoire mais insatiable, cherche constamment à en invisibiliser la beauté.
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