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Critique de labulledeslivres


Se perdre la nuit dans un musée, qui n'en a jamais rêvé...Vivre cette intimité auprès des plus grandes oeuvres contemporaines à la Pointe de la Douane à Venise.
Leila Slimani nous conte cette expérience un peu folle de passer une nuit blanche au sein de ce musée. Elle avoue avec franchise ne pas maîtriser les codes du monde de l'art, de ne pas réussir à se construire cet esprit critique devant un tableau, une oeuvre.
Leila Slimani nous livre ses doutes, ses inquiétudes, ses fragilités.

Ce dialogue solitaire avec les oeuvres est l'occasion pour cette autrice de parler à coeur ouvert de son travail d'écriture. Ce qui est essentiel dans la littérature, ce sont les silences, ce qu'on ne dit pas. Ce silence permet de mettre à distance ses émotions, ces moments de vie pour ensuite mieux les analyser. Pour atteindre cet état, l'isolement à l'égard des tourbillons de la vie est parfois incompris mais nécessaire. Sans cela, Leila Slimani ne peut pas écrire. Cet enfermement lui permet de sublimer le monde, de créer un autre temps, un autre espace.

Dans ce livre, Leila Slimani aborde aussi avec force la question de la place des femmes dans nos sociétés, ces femmes longtemps absentes de l'espace public et cantonnées au sein des intérieurs clos.
Elle livre aussi quelques pages de son histoire personnelle: l'incarcération de son père suite à un scandale politico-foncier. Par l'écriture, l'autrice tente de sauver son père parti trop tôt. Elle essaie de réparer ses blessures de l'âme et de faire revivre ce passé qui n'est plus.

Ce roman est une pépite sur la création littéraire. Leila Slimani nous livre sans retenue ses convictions et engagements, et nous explique ce qui la pousse sans cesse à écrire.
Une réflexion profonde et puissante sur le sens de l'écriture!

Bref, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce roman! Lisez-le et offrez-le à tous les amoureux de littérature!
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