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Critique de Cigale17
Voilà un album très drôle qui met en scène un petit pingouin râleur avec une (grosse) tendance à l'auto-apitoiement… Parce que rien ne va sur cette banquise : il fait froid, c'est bruyant, il y a de la neige, c'est tout blanc, la mer est salée, bref, ce petit héros se plaint de tout ce qui l'entoure et qui serait censé réjouir n'importe quel animal vivant sur la banquise. Mais non, pas lui… En plus, il trouve sa démarche ridicule ; se plaint de ne reconnaître personne, de ressembler à tout le monde, de laisser tout le monde indifférent. Ce n'est pourtant pas vrai : un morse philosophe lui montre qu'il vit dans un endroit magnifique, qu'il est aimé et que la vie est belle. Et ça marche ! Oui, bon… Enfin, ce n'est pas gagné… Le texte de Jory John est plein d'humour et se moque gentiment du petit pingouin. Il se moque d'ailleurs aussi un peu du morse qui lui fait la leçon sur un ton didactique et moralisateur, main ouverte et yeux fermés.
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Les dessins de Lane Smith sont particulièrement réussis, comme toujours. Il me semble qu'il a travaillé avec de l'encre aquarelle, souvent à l'éponge et avec des caches pour obtenir ses fonds, et aussi, je crois, les personnages, essentiellement dans des tons de blanc, de noir, de gris et des dégradés de bleu, sans oublier l'orange des becs et des pattes. Cela produit un effet très intéressant : un peu comme la réverbération de la lumière sur la neige. Bien sûr, les manchots sont tous semblables, mais vous aurez reconnu le narrateur sur la page couverture, j'en suis sûre. Je voudrais saluer la mise en page de Concé Forgia (Molly Leach pour la version originale) : pages simples, doubles-pages, vignettes, séparations verticales ou horizontales, chacun des choix met et le texte et l'image en valeur. Le changement de couleur de la police de caractère se révèle tout aussi pertinent.
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J'ai beaucoup aimé cet album qui devrait amuser autant les enfants que les adultes et qui impose aux râleurs et aux râleuses (j'en suis) un petit retour sur soi… Carpe diem !
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Prix des Incorruptibles 2019, sélection du CP.
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Les dessins de Lane Smith sont particulièrement réussis, comme toujours. Il me semble qu'il a travaillé avec de l'encre aquarelle, souvent à l'éponge et avec des caches pour obtenir ses fonds, et aussi, je crois, les personnages, essentiellement dans des tons de blanc, de noir, de gris et des dégradés de bleu, sans oublier l'orange des becs et des pattes. Cela produit un effet très intéressant : un peu comme la réverbération de la lumière sur la neige. Bien sûr, les manchots sont tous semblables, mais vous aurez reconnu le narrateur sur la page couverture, j'en suis sûre. Je voudrais saluer la mise en page de Concé Forgia (Molly Leach pour la version originale) : pages simples, doubles-pages, vignettes, séparations verticales ou horizontales, chacun des choix met et le texte et l'image en valeur. Le changement de couleur de la police de caractère se révèle tout aussi pertinent.
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J'ai beaucoup aimé cet album qui devrait amuser autant les enfants que les adultes et qui impose aux râleurs et aux râleuses (j'en suis) un petit retour sur soi… Carpe diem !
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Prix des Incorruptibles 2019, sélection du CP.
